Du son sur les NeXT

Depuis toujours j’ai un intérêt prononcé pour le son et les dispositifs qui permettent d’en générer.

J’ai découvert les NeXT dans la revue Science et Vie Micro (SVM) dans le numéro double 63 de juillet-août 1989 1.

Mais la première fois que j’ai vu et touché des NeXTcomputers et NeXTstations, il me semble que c’était chez « Imago » (je ne suis plus sûr du nom) boulevard Saint-Germain dans le 6ème arrondissement de Paris (et ou au salon SICOB de 1990). Cette boutique était à l’époque l’un des rares points de vente voir peut-être le seul sur Paris qui commercialisait exclusivement le matériel NeXT. Ces machines furent un choc !

Elles étaient belles, avec un design élégant et cette couleur noire qui se démarquait des standards de l’époque, dominés par des nuances de beige et de gris. Et surtout, elles étaient performantes, alliant la robustesse et la puissance d’Unix à une superbe interface graphique rapide. Sans oublier l’intérêt novateur de leurs outils de développement et l’approche orientée objet du système.

Un de mes NeXT Cubes

Mes envies ont été stoppées net… À l’époque, je n’avais absolument pas le budget pour m’équiper à ces tarifs2. Par exemple, pour les deux modèles de base, cela donnait :

  • NeXTcube (68030 à 25MHz et rapidement 68040 à 25MHz) avec 8 Mo de RAM, un disque 105 Mo, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), magnéto optique 256 Mo et NeXTSTEP 2 : 50 845 francs HT.
  • NeXTstation avec 8 Mo de RAM, un disque 105 Mo, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), lecteur de disquettes 2,88 Mo et NeXTSTEP 2 : 31 765 francs HT.

De plus, si vous aviez besoin de développer, il ne fallait pas négliger (dans une moindre mesure) le prix des outils de développement et de la documentation. Il fallait également prévoir plus de mémoire, avec le changement de disque dur et de RAM, respectivement limités à 2 Go par partition et 64 Mo de RAM (avant l’arrivée des versions Turbo).

Le fait que ces machines aient des interfaces réseau n’était pas important pour moi… Avoir un réseau à la maison en 1990 était impensable. Déjà, avoir un accès Internet RTC était un luxe !

Les derniers modèles étaient beaucoup plus performants.

  • NeXTcube (68040 à 33MHz) avec 128 Mo de RAM, un disque 2 Go, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), lecteur de disquettes 2,88 Mo et OpenStep (NeXTStep 4).
  • NeXTstation Turbo Color (68040 à 33MHz) avec 128 Mo de RAM, un disque 2 Go, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), lecteur de disquettes 2,88 Mo et OpenStep.

Donc raisonnablement, j’ai attendu… bien longtemps avant d’en acquérir un (merci encore au don de mon ancien collègue et ami Thierry Besançon) ! La suite, c’est une cascade d’événements chanceux, et, entre autre la récupération (par échange de matériels) de deux NeXT stations N/B, deux NeXTcomputer (cube), et une multitude de périphériques, aussi variés les uns que les autres ! Mais très clairement mes machines viennent du monde de la recherche et académique musique / mathématique / médecine.

Ainsi, depuis que j’ai récupéré ces NeXT computer, et, plus particulièrement les NeXTcube (plus couramment appelé Cube), je m’intéresse d’une manière quasiment archéologique à tout ce qui permet de faire du traitement du son via ces machines… Et aux outils de recherche associés… Et oui, vous l’avez sans doute remarqué on glisse doucement vers l’IRCAM.

Quelques cubes a la maison

Mais avant je propose un petit retour en arrière. Je vais faire un saut dans le temps… Et ça ne sera pas autour du son., en effet tout a commencé à la fin de la première période « Apple Computer » de Steve Jobs… En 1985, Steve Jobs est limogé d’Apple.

En 1986 Steve Jobs rachète The Graphic Group à Georges Lucas pour 10 millions de dollars… et le renomme Pixar.

Steve jobs aime les Cubes ?

Pixar, à ses débuts, se consacrait à la vente de machines très puissantes (200 fois plus rapide qu’un ordinateur DEC VAX-11/780) pour l’époque, spécialisées dans la création et la visualisation graphique de données. Ces machines, connues sous le nom de Pixar Image Computers (PIC), étaient destinées à diverses entreprises et laboratoires ayant des besoins graphiques avancés. Parmi les clients potentiels figuraient les hôpitaux (pour la visualisation en trois dimensions des radiographies), l’industrie aéronautique, et même Disney, qui utilisait ces ordinateurs pour automatiser la colorisation de ses dessins animés.

Cependant, les deux versions du Pixar Image Computers étaient coûteuses (135 000 $) et peinaient à trouver preneurs. Pour démontrer les capacités exceptionnelles de leurs machines, Pixar décide de produire de petites animations de démonstration. Parmi ces créations se trouve Luxo Jr, un court métrage réalisé par John Lasseter. Ce film de promotion met en scène une petite lampe de bureau, devenue depuis l’emblème de Pixar. Luxo Jr a non seulement réussi à attirer l’attention sur les capacités technologiques de Pixar, mais il a également remporté un Oscar, renforçant ainsi la réputation de l’entreprise dans le domaine de l’animation.

Malgré un Oscar, le succès de la critique et la reconnaissance technique, les ventes des machines de Pixar ne décollent pas, elles restent décevantes. En réponse, Pixar se réinvente et se lance dans la réalisation de nombreuses publicités, utilisant leur expertise en animation pour créer des campagnes mémorables.

Pixar Image Computer I
Pixar Image Computer II
Pixar Image Computer II

Je vous conseil de visiter ce site car ils y expliquent beaucoup de chose à propos de cette machine mystérieuse. Il existe aussi une version PDF de la brochure du Pixar Image Computer3.

Pixar a vendu 300 ordinateurs PIC de 1986 jusqu’à la fermeture de son activité de matériel informatique en 1990. La division dédiée à la conception et à la fabrication de machines a été abandonnée et vendue à Vicom Systems, marquant un tournant pour l’entreprise.

Beaucoup de ces ordinateurs ont été vendus avec des logiciels personnalisés, permettant par exemple le traitement d’images provenant de scanners dans les hôpitaux ou le système d’encre et de peinture numérique de Disney Animation. Certains d’entre eux ont été utilisés par les clients jusqu’à la fin des années 1990.

Paul G. Allen le cofondateur de Microsoft a mis aux enchères chez Christie’s sa très vaste collection, qui est en quelque sorte un tour du monde des ordinateurs, allant du petit CPU, en passant par les mainframes, jusqu’aux superordinateurs. Et il vend, entre autres, un P.I.C.

NeXT

En parallèle de sont activité chez Pixar, et sans doute pour faire de l’ombre a Apple, Steve Jobs se lance dans la création d’une nouvelle société : NeXT.

Le but de cette société est de concevoir un nouveau type d’ordinateur qui empiéterait sur le segment des stations de travail et des ordinateurs personnels haut de gamme ! Jobs veut la puissance d’Unix, et une interface graphique ergonomique et conviviale.

En effet NeXTstep4 5, le système d’exploitation des NeXT est du type WYSIWYG (What You See Is What You Get) signifiant littéralement en français « ce que vous voyez est ce que vous obtenez » ou de façon plus concise « tel affichage, tel résultat » !

Comme Steve Jobs est perfectionniste, il lui fallait un ordinateur offrant des capacités haut de gamme et un design révolutionnaire ! Les NeXT sont nés !

Steve Jobs et un NeXTComputer
Steve Jobs le bouillonnant fondateur de NeXT et sa première création

Chez NeXT, il n’y a que deux types de machines : les cubes (NeXTcube6) et les stations (NeXTstations7, NeXTstations Color et NeXTstations Turbo Color8). Évidement, il y a des nuances entre ces différents modèles…

On parle souvent des Cubes, mais en réalité, on devrait se concentrer sur les cartes CPU des Cubes, car il y a eu plusieurs versions. Initialement, ces machines étaient équipées de processeurs Motorola 68030 tournant à 25 MHz. Plus tard, des mises à jour ont été proposées pour améliorer les performances, avec des processeurs Motorola 68040 à 25 MHz, puis à 33 MHz, et enfin une mise à jour à 50 MHz. Ces améliorations s’accompagnaient également d’un changement de carte mère pour augmenter la capacité de RAM, qui passait de 64 Mo maximum au début à 128 Mo à la fin. Et il y a eu aussi des variantes au niveau du PCB de fond de BUS / Alimentation.

Pour approfondir vos connaissances historiques et avoir une description plus sérieuse de ces machines, voir l’excellent site d’Éric Lévénez qui est sans aucun doute le meilleur site Français (voire, soyons modeste, du web) sur les NeXT et en français ! Et aussi l’incontournable site / forum https://www.nextcomputers.org/

Un NeXTcomputer devenu avec le temps NeXTcube (dit le « cube »)
NeXTstation
Une NeXTstation noir et blanc (dite « slabs »)
NeXTstation
Ma principale NeXTstation noir et blanc (dite « slabs »)
NeXTstationcolor
Une NeXTstation couleur (dite « slabs »)

Il faut savoir que les ordinateurs produits par NeXT (que l’on nomme maintenant « black hardware ») possèdent d’origine ce que l’on trouvait en option très onéreuse chez les constructeurs concurrents de l’époque. Il y a ainsi par exemple d’office sur toutes les cartes mère des ordinateurs NeXT un Digital Signal Processor (DSP) Motorola 56001. Ce processeur spécialisé dans le traitement numérique du signal est parfaitement adapté au traitement du son.

dsp-56001

Un processeurs de traitement du signal numérique (couramment appelé DSP) Motorola XSP56001 à 20MHz


Les capacités sonores internes des ordinateurs NeXT

Comme vous l’avez lu dans le paragraphe précédent, les NeXT ont de base un DSP fonctionnant à 25MHz et avec une mémoire de 24Ko extensible à 96Ko (on ne plaisante pas !). Ce processeur additionnel était la cerise sur le gâteau… Ces machines avaient des caractéristiques impressionnantes pour 1991 !

En plus de ces capacité audios stéréo, les NeXT embarquaient deux ports série RS423, qui les rendaient compatibles avec les interfaces MIDI standard apple. Au niveau de l’audio elles avaient un système d’acquisition et de restitution sonore mono ou stéréo en 16 bits ayant une fréquence maximale de 44100 kHz, ces machines étaient en avance ! Il y avait également, parmi les outils de développement, les « Music Kit™ » et « Sound Kit™ », des bibliothèques spécialisées pour gérer l’audio, le DSP et les événements MIDI. Il faut savoir que le DSP dispose d’un port d’entrées/sorties au format DB15 sur la carte mère, permettant ainsi l’adjonction des modules d’acquisition et de restitution externes.

La structure fonctionnelle des bibliothèques logicielles MusicKit et SndKit de NeXT

Les caractéristiques de ces machines (surtout les cubes) les destinaient naturellement à être employées dans un environnement musical. Malheureusement, en raison de leur prix prohibitif et de la non-vulgarisation latente de la M.A.O. à l’époque, ces merveilleuses machines ne furent exploitées qu’au sein de centres de recherche, notamment les deux plus grands : l’IRCAM à Paris, en France, et le CCRMA de Stanford, aux U.S.A. Elles étaient aussi utilisées dans d’autres centres de recherche en Hollande, en Allemagne, en Belgique, en Corée du Sud, au Japon, etc.

Les NeXT on un port DB19 qui est la sortie vidéo noir et blanc. Et comme vous pourrez le lire quelques paragraphes plus loin a propos des Sound Box c’est aussi le port de connexion des ces boites. Il faut juste comprendre que c’est par ce port que transitent les signaux des claviers / souris et audio et aussi vidéo noir et blanc.

Outre l’équipement audio natif via le port DB19 et les ports série et DSP, il existe trois possibilités pour étendre les capacités des NeXT : en interne, par l’adjonction d’une carte au format NeXTbus, ou en externe, via les connecteurs DB15 des DSP, mais aussi très curieusement via le port SCSI.

Nativement, les cubes et stations NeXT sont capables de gérer le son au niveau du logiciel système ; les différentes versions de claviers sont d’ailleurs équipées de touches spécifiques (augmenter, diminuer, sourdine).

Première version de clavier non ADB (le sigle rond barré de la touche Power est différent de la 2éme version). Les touches dédiées au son (haut-parleur avec des ondes) permettent de contrôler le volume. Vous pouvez également deviner la sérigraphie verte « Mute », activable en maintenant la touche [command] appuyée.

Seconde version de clavier non ADB (le sigle rond barré de la touche Power est différent de la 2éme version).

L’unique version de clavier ADB, avec des boutons ronds qui remplacent les touches et celui d’Alim vert.

Du son sur les moniteurs ?

Les moniteurs noir et blanc MegaPixel Display N4000, N4000A et N4000B, en plus de leurs fonctions d’affichage et de saisie (clavier et souris), sont équipés d’un haut-parleur et d’un micro. À l’arrière du moniteur, il y a des connecteurs RCA pour la sortie audio stéréo, ainsi que deux prises jack 3,5 mm : une pour un casque audio et l’autre pour brancher un micro externe. Cependant, en raison de contraintes d’espace à l’intérieur des moniteurs et pour éviter les perturbations de l’affichage, les moniteurs couleur qui en plus ne sont pas spécifiques aux machines NeXT ne sont pas équipés de haut-parleur et de micro intégrés.

Connecteurs d’un moniteur N4000
Connecteurs d'un moniteur N4000A
Connecteurs d’un moniteur N4000A
Connecteurs d’un moniteur N4000B (ADB)

Sound Box

Pour ajouter du son aux machines NeXT (Cube avec un unique moniteur couleur branché a une NeXT Dimension, NeXT Station Color et Turbo Color) qui ont des moniteurs couleurs, il faut utiliser la Sound Box adaptée. Il y a deux versions, la N4004 pour les premiers NeXT équipés de claviers et souris non ADB, et la N4004A pour les machines Turbo équipées en ADB. La boite est connectée sur le NeXT par le port DB19. C’est par ce port que transitent les signaux des claviers / souris et audio et aussi vidéo noir et blanc.

Sound box non ADB

Sound Box N4004
Sound Box N4004A (ADB)

NeXT-External CD-ROM Drive

C’est le lecteur de CD-ROM proposé par NeXT. Comme vous pouvez le constater, c’est un lecteur de CD SCSI assez classique pour l’époque, il est à cartouche (caddy). Vous pouvez brancher un casque audio dans la prise jack 3.5mm en façade, il est également possible de régler le volume grâce au potentiomètre qui est disposé juste à côté. Pour écouter sur des haut-parleurs il y a deux prises RCA (rouge et blanc) disposées à l’arrière du boitier. D’ailleurs de l’extérieur le NeXT-External CD-ROM Drive9 ressemble beaucoup (la différence c’est la couleur et le logo) au AppleCD 150 commercialisé par Apple à la même période, et qui intégrait un lecteur SONY CDU-514-25 en mode CD Caddy.

Lecteur de CD

Périphérique audio externes

Ces périphériques externes sont l’une des seules évolutions possibles et sont très utiles en particulier pour les NeXT station qui de part leur format physique ne sont pas extensibles (car n’ont pas de NeXTbus). Ils se branchent directement sur le port DSP des NeXT.

Ariel – DM-N Digital Microphone (595$)


Ariel – ProPort Model 656 (1295$)

Ce boitier externe est équipé de deux entrées et de deux sorties analogiques, il possède également des pré amplificateurs ainsi que deux entrées avec alimentation phantom. La fréquence d’échantillonnage est réglable de 8 KHz jusqu’à 96 KHz en 16 bits.


The Singular Solutions – A/D64x Audio Interface (1295$)

Le système Singular Solutions A/D64x comprend le matériel et le logiciel nécessaires à l’enregistrement professionnel direct sur disque et à la capture de données sur les ordinateurs NeXT. Le système comporte deux canaux de conversion analogique-numérique delta-sigma (ultralinéaire) de 16 bits avec un suréchantillonnage de 64 fois et un filtre numérique anti-alias à phase linéaire à trois étages. Il est équipé d’entrées symétriques et asymétriques et d’un préampli micro intégré à faible bruit avec une alimentation fantôme de 48 volts. Il offre également une entrée et une sortie audio numérique (AES/EBU et S/PDIF).

L’A/D64x prend en charge l’échantillonnage à 16KHz 22,05KHz 32KHz 44,1KHz et 48 KHz (plus externe). Il peut également fonctionner en mode autonome (entrée analogique vers sortie numérique). La synchronisation Multi-A/D64x est disponible ainsi que des équerres pour un montage en rack. Un logiciel est inclus pour l’enregistrement direct sur disque et l’édition audio non destructive.


Ariel – DatPort AES/EBU CP340 Digital Audio < -> DSP Port Interface (??? $)

Il s’agit d’une interface audio numérique IN / OUT, XLR, RCA, Optique qui fonctionne en mono ou en stéréo à des fréquences de 32, 44,1 et 48 kHz. Communique avec NeXT via le port DSP.


Ariel DAT-Link+ Townshend Computer Tools, Inc

Il s’agit d’une interface audio uniquement numérique IN / OUT en AES/EBU, SPDIF RCA, Optique et fonctionnant en mono ou stéréo à des fréquences de 32, 44.1, et 48 KHz. C’est vraiment étonnant, puisque la communication avec l’ordinateur se fait via le port SCSI pour les stations de travail de l’époque (sun, sgi, dec, pc), mais aussi sur NeXT.


MetaResearch – Digital Ears (595$)

MetaResearch – Digital Ears
MetaResearch – Digital Ears

Les Digital Ears prennent les signaux audio de niveau ligne (connecteurs rca) et les convertissent en informations numériques en 8 ou 16 bits, 5.512KHz, 11.025KHz, 22.05, 44.1 kHz en stéréo ou 88.2KHz en mono. Il transmet ensuite ces informations au processeur de signal numérique (DSP) de l’ordinateur NeXT.

Carte de calcul interne

Je précise immédiatement qu’ici je parle de « carte de calcul ». En effet ces cartes ne permettent pas dans leur version de base ou en l’absence de convertisseurs (analogique vers numérique et numérique vers analogique) de produire du son directement !

A ma connaissance, il n’existe que deux modèles de cartes, à savoir les cartes M860 de l’IRCAM et les Quint Processor du CCRMA construites toutes les deux en coopération avec la société Ariel.

Ariel / IRCAM – M860 (15000$)

m860a
IRCAM / Ariel – Une M860 toutes options
M860
IRCAM / Ariel – Une M860 sans les options
IRCAM / Ariel – Carte M860 sans dissipateur thermique, RAM et piggyboard
Zoom sur IRCAM / Ariel – Carte M860 sans RAM et piggyboard
A gauche a la verticale la « Piggy board » qui donne a la M860 8 entrées/sorties numériques, et 4 entrées analogiques ainsi que 4 sorties analogiques, a droite l’arrière coté connecteurs d’une M860 sans les ouvertures pour une Piggy board.
La carte d’extension « Piggy » qui de la gauche vers la droite et de bas vers le haut, ajoute 8 entrées/sorties numériques (connecteur D-Sub Micro-D) et 4 sorties analogiques (numérotées de droite a gauche de 1 a 4) ainsi que 4 sorties analogiques (connecteurs ronds)

La différence entre ces deux photos c’est les mêmes types de M860 avec les 64Mo de RAM (carte du milieu) et la carte d’entrées / sorties audio analogique (4in/4out) et numérique (8) aussi appelée « Pigggy Board » (carte du bas).

Lorsque l’on parle de cette carte dans la littérature technique c’est souvent sous l’un de ces acronymes : S.P.W. (Signal Processing Workstation), I.S.P.W. (IRCAM Signal Processing Workstation) et S.I.M. (Station d’Informatique Musicale) mais ceux-ci induisent en erreur. En effet le nom correct est plutôt certainement carte M860. Il faut comprendre que ces acronymes représentent en fait le nom de la solution complète; c’est-à-dire un NeXTComputer (cube) et une ou plusieurs (au maximum 3) cartes M860 ainsi que d’autres périphériques (interface MIDI, interface audio pour DSP, etc), ainsi que les logiciels (Max/FST, SpecDraw, Spat, Circle, Animal, etc… ) de l’IRCAM nécessaires au fonctionnement de l’ensemble !

Station de traitement du signal de l’IRCAM, sont connecter les ports E/S audio, alimentation, moniteur n&b, réseau RJ45 et SCSI.
8 versions de la carte M860, 2 cartes NeXT Cube CPU 68040, 4 cartes Piggy
Copie d’écran d’une SIM, ou Max/FTS est lancé, sur la droite il y a les icônes d’applications de plusieurs versions de Max/FTS, Animal, Signal Editor, Circle.

Pendant des années, jusqu’à la fermeture de l’IMEB 10 à Bourges, Mon épouse Myriam et moi avons présenté des compositions au festival international « Synthèse ». Ci-dessous, voici le patch d’une des compositions de ma femme, et juste après le lien vers le lecteur pour l’écouter.

Le patch Max/FTS du morceau Vagues à l’âme

Philippe Manoury – En écho

En fouillant dans les machines que j’ai récupérées et qui venaient de l’IRCAM, j’ai retrouvé des répertoires d’utilisateurs célèbres, notamment celui de Philippe Manoury.

Voici deux exemples de patchs Max/FTS (en fait, ils sont complexes et il y a plusieurs niveaux de patch) et les vidéos qui donnent une idée de ce à quoi ils aboutissent.

Pluton

En écho


IRCAM Signal Processing Workstation
Deux de mes S.I.M. en plein travail, remarquez l’utilisation des des ports de la Piggy Board, ProPort 656 et du RS423-MIDI.

Chaque carte est équipée de deux processeurs Intel i860 à 40 MHz, de 64Mo de RAM, et d’un DSP Motorola 56001 à 27 MHz.

Pour en savoir plus sur la carte M860, lire cet article.

Intel i860 CPU
Intel i860 CPU

Ariel – Quint Processor (7000$)

Ariel / CCRMA Quint-DSP
Ariel / CCRMA Quint-DSP


La QuintProcessor, est équipé de cinq DSP motorola 56001 à 27 MHz et avec un maximum de 16 Mo, chaque DSP a un port de communication externe. Il y aussi une interface SCSI intégrée à la carte et utilisable par les DSP.

Cette carte est concurrent de celle de l’IRCAM. La Quint Processor a été développée à la demande du CCRMA de l’Université de Stanford aux USA.

Pour en savoir plus : Real Time Sound Processing & Synthesis on Multiple DSPs Using the Music Kit and the Ariel QuintProcessor

The Ariel QuintProcessor [Ariel, 1990] is a board for the NeXT cube that contains five 27 MHz DSP56001 signal processing chips, each with its own bank of static RAM and pair of serial ports. The DSPs are arranged in a star configuration, with one “hub” and four “satellites.” The 56001 is well-known as a low-cost and powerful signal processor that is well-suited to musical uses. The QuintProcessor (“QP”) augments the power of the 56001 by providing the following additional capabilities:

  • 0 wait-state static RAM (32K words for each of the satellite DSPs and 8K words for the hub DSP).
  • 256K, 1M or 4M words of dynamic RAM for the hub DSP. Automatic refresh hardware for the DRAM.
  • Interprocessor communication hardware.
  • Two NeXT-compatible DSP ports and a larger connector that brings out six more serial ports.
  • SCSI controller and real-time clock for hub DSP.
  • Rapid NeXTbus access to the host interfaces of the DSPs and to the other QP hardware.

Interface MIDI

Sur les NeXT, il est possible de gérer les évènements MIDI. En effet sur la carte mère des NeXTcube et NeXTstation, il existe deux ports séries RS423 (avec des connecteurs au format mini din 8 pins). Ces ports séries sont directement interfaçables avec les périphériques séries MIDI conçus pour les anciens Apple Macintosh (ceux possédant un port série modem/imprimante).
Ces interfaces ne demandent pas de pilote particulier car ils sont pris en charge directement par le système !

Apple MIDI Interface Kit

Interface MIDI Apple originale pour les modèles Macintosh dotés de ports série à 8 broches de type mini DIN. Le kit est livré avec trois câbles : un câble série pour connecter l’interface au Mac, et deux câbles MIDI pour connecter les instruments de musique MIDI.

QUEST INC – MIDI LINK CONVERTORS (95$ a 160$)

midiman – MiniMacman 1 in/ 1 out)

midiman – Macman (1 in/ 3 out)

RCN – MIDI NeXT (1 in/ 2 out/ 1 thru)

RCN - MIDI NeXT avant
RCN – MIDI NeXT avant
RCN - MIDI NeXT arrière
RCN – MIDI NeXT arrière

Le matériel, c’est bien, mais il faut des logiciels !

Très rapidement, il y a eu beaucoup de développements dédiés à l’audio, autant pour des logiciels qui se limitaient à l’usage de l’audio natif des Cubes et Stations, mais aussi et surtout pour les boîtiers d’acquisition DSP et par la suite pour les cartes M860 et Quint.

Les logiciels fournis pas NeXT

Ces logiciels sont disponible dans les installations standards de NeXT Step.

MonsterScope

Le fameux MonsterScope, logiciel qui se définit à la fois comme un oscilloscope et un analyseur de spectre, utilise le DSP 56K de la carte mère. Il prend en compte les entrées analogiques du micro ainsi que les signaux provenant des DSP.

NeXT Monster Scope
Fenêtre principale

Sound

L’éditeur audio de base livré avec NeXTStep permet de lire et d’enregistrer de l’audio via le micro, ainsi que de faire du copier/coller avec insertion.

Il y a d’autres logiciels, comme par exemple CDPlayer…


Les logiciels des centres de recherches

Spectro3 permet d’analyser le spectre sonore d’un fichier audio.

Z-quencer

Un séquenceur MIDI.


Les logiciels commerciaux

Digital Audiometer

Digital Audiometer a été conçu pour tester l’audition. La qualité des signaux de test est beaucoup plus élevée que ce qui était normalement disponible à l’époque.

SoundWork

Un logiciel pour gérer l’acquisition du son à partir des sources audio sur port DSP, inclut des options telles que Digital Ears et Digital Microphone.

NoteAbility

Un éditeur de partition / séquenceur midi.

ModPlayer

Un logiciel qui gère des fichiers Mod, un format musical qui n’est plus très populaire de nos jours mais qui était à la mode au début des années 90.

Là il joue le morceau : Close to the edge du groupe Art Of Noise !

Digital Audiometer

Un audiomètre, ou acoumètre est un appareil utilisé en audiométrie permettant, de fait, de mesurer les capacités de l’ouïe d’un individu. Il établit un rapport sur l’acuité auditive, signalant une tendance vers la surdité ou l’hypoacousie.

Sequence

Un séquenceur relativement puissant qui gère à la fois le MIDI et l’audio.

Studio3 Setup

Un logiciel permettant de configurer les interfaces Opcode Studio3.


Les logiciels de l’IRCAM

Max / FTS

Max/FTS est un logiciel inventé et développé par Miller Puckette au milieu des années 1980 à l’Ircam initialement sur Macintosh et porté en 1990 sur NeXT spécifiquement pour les Cubes équipés des carte M860.

Il permet de gérer le MIDI et l’audio, il peut fonctionner sans carte DSP, mais il est pleinement efficace si il s’appuie sur des carte M860. Il est possible de mettre au maximum 3 cartes de ce type dans un cube.

Attention, en fait Max s’appuie sur le système d’exploitation CPOS (Co-Processor Operating System11), qui est spécifique aux cartes M860, et qui est injecté au moment où le bouton RESTART est appuyé dans la fenêtre FTS, lorsque les cartes et le nombre de CPU à utiliser ont été sélectionnés.

J’ai plusieurs versions de Max/FTS, allant de la 0.17 à la 1.3.22, mais la version ayant le meilleur ratio charge/efficacité est la 0.26.

La fenêtre permettant d’activer les carte M860 et de définir le nombre de CPU a utiliser. Ici il y a une seule carte M860 positionnée dans le logement 4 et forcement 2 CPU.
Ici il y a une trois cartes M860 positionnée dans les logements 4, 2 et 6 et ainsi 6 CPU.
Cette fenêtre permet de modifier les paramètres de chaque carte M860 et des Piggy, et cela à chaud, c’est-à-dire sans redémarrage. Toujours une seule M860 (en 4) et paramétrée pour faire du 32KHz et elle est équipée d’une Piggy.
Ici trois M860 (en slots 4, 2 et 6) et paramétrée pour faire du 32KHz et elles sont toutes équipées d’une Piggy.

Max a deux modes, un mode execution, et un mode édition. Cette bascule se fait en cliquant sur la clef qui est sur la gauche de la fenetre du patch (ici en rouge). Vous pouvez également remarquer l’activation ou pas des CPU (si il y a des CPU il n’y a pas de croix recouverte de rouge). J’ai ajouter les numéro des CPU en rouge. Si la case est grisée c’est que le patch qui est dans la fenetre est affecté a ce CPU.

mode execution

Lorsque le mode édition est actif, de nouvelles icones apparaissent.

mode édition
6 CPU
4 CPU
2 CPU

Max/FTS est un environnement de programmation graphique basé sur des boîtes modulaires et des jonctions qui permettent de créer des traitements complexes.

Les boîtes modulaires représentent des briques de base comme des opérateurs arithmétiques, booléens, et mathématiques, ainsi que des tables de données, des contrôleurs, boutons, et des interfaces d’entrée/sortie (analogiques, numériques, MIDI). Il offre également des outils d’affichage tels que du texte, des graphiques, et des matrices. Ce système est extrêmement puissant et flexible, permettant de concevoir et de manipuler des flux de données audio de manière intuitive.

Max/FTS se distingue par sa capacité à intégrer et synchroniser divers types de données et de médias, facilitant la création d’applications interactives complexes sans nécessiter une programmation textuelle traditionnelle. Depuis cette lointaine époque la communauté d’utilisateurs de Max continue de croître, contribuant à une bibliothèque vaste et diversifiée d’extensions et d’exemples, renforçant encore davantage sa position comme un outil incontournable pour les créateurs et les chercheurs.

Un patch typique de Max/FTS

Une petite compilation de patch Max :

Animal

Animal12 (Animated Language) est un logiciel spécifique à la carte M860 et qui est dédié au développement rapide de projets autour du traitement temps réel du signal.

Un patch animal

Spat

Spat est une couche logiciel qui permet la spatialisation du son, ce logiciel est toujours développé.

Circ

C’est un logiciel de spatialisation qui permet d’enregistrer une trajectoire sonore, mais uniquement sur le plan en 2D (à l’intérieur du disque qui est affiché sur la figure suivante). Il utilise Spat et un patch Max/FTS.

L’application Circ et un patch Max/FTS.

Générateur de trajectoires

C’est un logiciel de spatialisation qui permet d’enregistrer une trajectoire sonore en 3D. Pour fonctionner, il s’appuie sur Spat. Vous pouvez choisir le nombre de haut-parleurs (HP) et leur position dans le monde physique, ce qui permettra un très bon rendu dans une installation ou un mixage.

Signal Editor

Éditeur13 audio de l’IRCAM, capable de faire la même chose que l’éditeur de NeXT, mais il prend en compte les gros fichiers et permet d’agrandir la visualisation, offrant ainsi une meilleure finesse dans le copier/coller, dans .


Les logiciels du CCRMA

Music Kit et DSP Tools (fournis par NeXT)

Music kit est une suite de fonctions fournies par NeXT dans NeXTSTEP qui permet de gérer tous les événements MIDI, DSP, etc. Elle est largement utilisée par les développeurs du CCRMA car cette bibliothèque logicielle gère très bien le DSP 56K. De plus, la Quint du CCRMA est basée sur 5 DSP 56K.


InstrumentBuilder est un logiciel qui permet de facilité le travail de préparation a l’usage de cmusic.


SynthBuilder est un logiciel qui permet de fabriquer a la manière de Max des instruments de musiques mais aussi des traitements audios, il s’appuie sur la librairie logiciel MusicKit (et en particulier le DSP 56K).


Vocal Trac Editor permet de faire de la synthése vocale.


Quelques liens


A propos des outils de développement : MusicKit and SndKit Concepts

Liens à propos des DSP de Motorola et les CPU de Intel : sur le forum DSP NeXT. Les I860 semblaient étre difficile a programmer pour en obtenir la puissance maximum… Lire l’article suivant : Floating-point performance of the i860.
Je conseil, le très intéressant i860 64-Bit Microprocessor – THE ADVANCE INFORMATION 1989

D’après ce que j’ai lu sur les tests (Benchmark) un NeXT 68040 à 25 MHz avait un indice de 116 alors qu’un i860 à 40 un indice de 26. C’est-à-dire ~4,5 x plus rapide !

Des liens pour telecharger les programmes :

https://ftp.funet.fi/index/NeXT/Audio

Pour finir, voici une liste issue d’un catalogue NeXT de l’été 1992. On y trouve les références des périphériques audio pour NeXT suivant :

DATA ACQUISITION AND SIGNAL PROCESSING
55 ADA1800 Digital Audio Interface Stealth Technologies, Inc.
55 A/D64x Singular Solutions
56 Ariel DM-N Digital Microphone Ariel Corporation
56 Ariel/IRCAM Signal Processing Workstation Ariel Corporation
57 Ariel ProPort Model 656 Ariel Corporation
57 Ariel QuintProcessor Ariel Corporation
58 DataDisplay Dazzl
58 Dazzl Analog-to-Digital Convertors Dazzl
59 Digital Ears Metaresearch, Inc.
59 Midi Link Convertors Quest Inc.
60 SCSI488/N IOtech Inc.
60 SoundHouse MIDIapolis Systems

Products Available Soon
62 Ariel DatPort Ariel Corporation
62 LogicStream Lab Interface Board And Virtual Instrument Toolkit LogicStream
63 Model MZ-4 Four-channel Analog- to-Digital Converter Greeneridge Sciences Inc.
Applied Speech Technologies AST A/D16

Logiciels

103 CODA Music Software
104 Mark of the Unicorn, Inc. Performer

Merci à : Andreas, David Fischbach, IRCAM.

Mise à jour du :

  1. Le fichier PDF de Science et Vie Micro (SVM) – numéro double 63 de juillet-août 1989 ↩︎
  2. Le fichier PDF des Tarifs NeXT Printemps 1991 ↩︎
  3. La brochure PDF du Pixar Image Computer ↩︎
  4. Le fichier PDF NeXT 0.9-1.0 Release Description ↩︎
  5. Le fichier PDF NeXTSTEP 2.0-Release-Notes ↩︎
  6. La brochure PDF du Cube ↩︎
  7. La brochure PDF du NeXTstations ↩︎
  8. La brochure PDF du NeXTstation Color et NeXTstation Turbo Color ↩︎
  9. La brochure du NeXT-External-CDROM-Drive ↩︎
  10. Les publications de l’IMEB de 1970 à 2010 ↩︎
  11. Un article sur CPOS ↩︎
  12. Animal: Graphical Data Definition and Manipulation in Real Time ↩︎
  13. Un article sur Signal Editor ↩︎

Pierre Henry

Pierre Henry est un vétéran de la musique électroacoustique … un des pionniers de ce que l’on appelle maintenant la musique électronique… En effet, c’est dans les années cinquante que Pierre Henry et Pierre Schaeffer « inventèrent » la Musique Concrète. Une musique qui n’est plus « simplement » basée sur la « note » mais sur le « son » !

On peut dire que c’est l’un des maitres de l’échantillonnage sonore ! La vidéo suivante donne une idée du travail… de fou : la musique est principalement basée sur des morceaux choisis de son, et le tout a été assemblé selon la méthode du copié / collé, mais avec des bandes magnétiques et un cutter, et oui, à l’époque en 1967, il n’y avait pas de micro-ordinateur et ni de home studio ! ! !

La vidéo moderne d’un des « tubes » de Pierre Henry, Psyché Rock :

Il y a quelques temps A.R.T.E. a diffusé un film/reportage d’Eric Darmon et Franck Mallet sur Pierre Henry ou l’art des sons.

Dans les années cinquante, Pierre Henry provoqua un scandale en inventant avec Pierre Schaeffer la Musique Concrète. La musique n’était plus écrite avec des notes sur une partition destinée aux instrumentistes mais était basée sur des sons et des bruits issus de notre environnement transformés ensuite par des machines. Innovateur radical, il compose plusieurs « hits » qui marqueront leur époque : Symphonie Pour Un Homme Seul, Messe Pour Le Temps Présent, Dixième Remix….
Aujourd’hui, ce sont de jeunes musiciens du monde entier et particulièrement des DJ de musique électronique qui se revendiquent comme les disciples de Pierre Henry et de son travail dans la transformation des sons. Dans Pierre Henry ou l’art des sons, nous le suivons à recherche d’un son à la Coulée Verte à Paris. Alors que le voyage continue, nous sommes projetés 40 ans en arrière à Bordeaux où le public quitte une représentation du Concert Couché…

Pierre Henry

Le film au format DVD est disponible chez l’éditeur ideale-audience

Pour en savoir plus sur lui et son œuvre, voir l’indispensable page qui lui est consacré sur Wikipedia

Donne Imprimante Hewlett Packard LaserJet 4mv

J’ai donné une deux imprimantes HP LaserJet 4mv !

C’est une imprimante Laser noir et blanc A3 ! Évidement capable de faire aussi des formats plus petits comme le A4 etc…

  • Résolution de 600×600 DPI.
  • Une mémoire de travail de 36 M Octets.
  • Supporte les langages d’impressions : PCL 5, Postscript niveau 2 et ProPrinters/Epson.
  • Compatible : PC, MAC, de DOS a Windows Vista; de Mac OS 7 à 10.5, Unix et Linux.
  • Interfaces : HP JetDirect – Réseau RJ45, Série, Parallèle.
  • Protocoles : AppleTalk, Bi-Tronics, MIO 6.0.
  • Vitesse d’impression : 16 pages minutes.

HP 4Mv

ATTENTION étant particulièrement volumineuse et lourde elle est a prendre sur place !

Dans les Yvelines Sud (78) !

Prendre contact avec jbemond.no-spam@free.fr (retirer le no-spam).


Le manuel utilisateur

Pour en savoir plus

Plus de détails en Anglais :

  • 600x 600 dpi, with built-in REt for 600 dpi text. Uses microfine toner. 120 levels of gray provide photo-realistic quality in graphics.
  • 35,000 page per month duty cycle.
  • Memory: 4 MB standard in 4V, expandable to 68 MB. 12 MB standard in 4MV, expandable to 44 MB. MEt expands printer’s ability to print complex documents.
  • 33 MHz Intel 80960 RISC processor, prints up to 16 pages per minute.
  • Two input trays standard— One multipurpose 100 sheet paper tray, and one 250 sheet cassette.
  • Supports executive, letter, A4, A3, legal, and 11×17, and custom paper sizes, as well as transparencies, envelopes, labels, envelopes. Full bleed printing capability on 11 x 17 paper!
  • Optional replacement cassette holds 250 sheets. Paper sizes: letter, A4, legal, 11×17, A3, JIS B4, JIS B5.
  • Optional 500 sheet lower cassette supports letter, A4, legal, 11×17, A3, JIS B4, JIS B5 paper.
  • Output capacity: 500 sheet top tray, 100 sheet left output bin. Optional 2,000 sheet MultiBin Mailbox with 8 bins.
  • Fonts: 45 PCL scalable typfaces. 35 PostScript scalable fonts.10 TrueType fonts. Intellifont, TrueType, and Type 1 font scaling technology.

SDIY mais qu’est-ce ?

Le SDIY est une pratique qui consiste à créer des synthétiseurs de façon artisanale. En effet SDIY est l’acronyme de « Synthesizer Do It Your self » ce que l’on peut traduire en Français par « fabriquez vous même votre synthétiseur » !

Depuis plusieurs années, j’ai fait quelques montages plus ou moins heureux dans le domaine des synthétiseurs numériques…

Mem 32 beta aMon 1er prototype de carte d’extension mémoire de 32 Mo pour Fairlight CMI III et MFX

Mem 32 beta bMon 2eme prototype (version CMS) de carte d’extension mémoire de 32 Mo pour Fairlight CMI III et MFX

ExtOdy CTRLL’interface utilisateur de l’ExtOdy pour Fairlight CMI I, II et IIx

ExtOdy HDL’interface disque dur de l’ExtOdy pour Fairlight CMI I, II et IIx

Là je passe à la vitesse supérieure !

Je termine de fabriquer mes propres insoleuse à ultra violet et machine à révéler / rincer / graver.

Pourquoi faire ces machines moi-même ?

Bonne question… En effet ce n’est pas forcément rentable en fonction des besoins, mais pour moi il n’y pas d’autre alternatives possibles ! Dans mes montages, il y aura des cartes de grandes dimensions (200 x 200 et 114 x 203 mm en double faces) !

Je me suis lancé dans la fabrication de deux machines assez complètes; avec des capacités d’accueil plus grande que ce que permettent les machines standards (souvent limitée à des plaques de dimensions maximales de 160 x 250 mm).

L’insoleuse doit être double face, pour gagner du temps et simplifier les manipulations… Le prix d’une insoleuse double face est relativement élevé.

Ma graveuse accepte des plaques d’un maximum de 240 x 270 mm en double face, le traitement s’y fait verticalement. Elle possède trois bains : révélateur, rinçage, gravure ! Pour chacun des bains, il y a un brassage du liquide via des bulleuses et un petit compresseur à air, et les bains de révélateur et de gravure sont équipés de chauffage thermostatés (étanches) pour bassin.

Ma graveuse

Pour vous donner une idée des prix, j’ai trouvé chez le leader européen C.I.F. une machine équivalente à celle que je construis; son descriptif est disponible ici, c’est une machine que l’on trouve à la vente en fonction de la taille des bacs entre ~700 et ~1200 euros !
Pour comparaison… Ma graveuse m’aura couté ~70 euros en tout.

CIF
La belle graveuse de C.I.F.

J’ai également trouvé chez C.I.F. une insoleuse qui est très proche de celle que je fabrique. Même si je n’ai pas prévu de faire le vide pour l’instant… Mais, peut être ajouterais-je cette « option » si le besoin s’en fait sentir !

CIF
L’insoleuse de C.I.F.

4X encore… avec une analyse par "Karlheinz Stockhausen" !

C’est encore en parcourant le web… que je suis tombé sur cette très intéressante traduction d’un article de Karlheinz Stockhausen effectué par Jean-François LAGROST.

Le texte original a pour titre « Elektronische Musik zu Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem » il est du 15 décembre 1984, et est paru dans Neuland, volume V, 1984/85, pages 117 à 139.

Quelques extraits :

Depuis l’ouverture du studio de musique électronique à l’IRCAM, j’y ai régulièrement été invité pour des démonstrations d’appareils. Parmi les exemples sonores de la bande de démonstration faite par Giuseppe di Giugno (le réalisateur du synthétiseur 4X), j’ai été fasciné par un exemple de la lente rotation de phases de ce qu’il appelait fièrement le spectre harmonique de « plus de 700 générateurs à phase synchrone ».
À ma première occasion de savoir si, pour moi, la réalisation d’un projet important à l’IRCAM était concevable, je me consacrai alors aux procédés de rotation de phases qui utilisent le synthétiseur 4X.
La 4X a six « plaques » (cartes de mémoire), et chaque carte peut être programmée pour au maximum 64 oscillateurs, quand ils sont utilisés avec un taux d’échantillonnage de 32 000 Hz (bien qu’au-dessus de 16 000 Hz plus rien n’existe). Il y a par conséquent 6 x 64 = 384 oscillateurs programmables. Chaque plaque est divisible en 32 + 32 oscillateurs. Si l’on veut produire une succession continue de spectres, ces plaques doivent être divisées en deux moitiés (avec 3 x 2 sorties chacune, donc 6 potentiomètres), de manière à ce que pendant l’exécution du programme d’une moitié on puisse « charger » l’autre moitié avec un autre programme. En fonction de la complexité du programme, le « chargement » peut parfois durer assez longtemps (dans mon programme parfois jusqu’à six secondes). Ainsi le nombre d’oscillateurs utilisables simultanément est automatiquement réduit de moitié, soit 192 (3 x 64 ou 6 x 32). Les 12 sorties des 6 plaques (chacune divisée en deux) purent être réglées séparément pendant le travail au moyen de 6 x 2 régulateurs de volume sur une table de mixage, et – si nécessaire – filtrées.

Karlheinz Stockhausen

Composition et réalisation

En mai 1983, j’écrivis d’abord un schéma formel pour la musique électronique du Chant de Kathinka, avec explications des symboles. Il contient les informations pour la programmation théorique. J’en discutai avec Marc Battier, un musicien-technicien de l’IRCAM (Paris), avec qui je voulais travailler. En décembre 1983 et août 1984 je réalisai la musique électronique en 2 x 7 jours à l’IRCAM. Marc Battier programma la 4X d’après ma partition en utilisant un ordinateur PDP-11.
Les notes de travail rédigées lors du travail en studio contiennent les données concernant les particularités de timbres et de dynamiques relatives choisies à l’oreille. Ces dernières furent résumées dans un schéma de synchronisation de 4 pages avec 2 x 6 pistes pour la copie de la 4X vers une bande de 16 pistes. Un complément au schéma de synchronisation avec les mesures d’amplitudes est le résultat du mixage (21 août 1984) à l’Espace de Projection depuis le magnétophone 16 pistes vers un magnétophone 8 pistes pour la production d’un original destiné aux représentations. Dans ce schéma j’ai ajouté la numérotation (au-dessus de chaque ) de K1 à K6.
La réalisation fut terminée le 22 août 1984 à l’IRCAM. Les tables d’onde pour les K1-K6, automatiquement reprises, sont datées du 20 juillet 1983; la totalité des tables d’onde notées en ellipses dans le schéma formel sont datées du 14 décembre 1983!; la dernière version de l’explication du nom des partitions et de la partition complète est datée du 20 août 1984.

Du 9 au 14 mai 1985 se dérouleront à l’IRCAM la création mondiale et cinq représentations, avec Kathinka Pasveer (flûte) et une projection 6 pistes de la musique électronique.1 L’oeuvre a dure environ 33 minutes. Son aspect fondamental est la polyphonie spatiale en 6 couches des rotations de phases contrôlées de spectres harmoniques. Une nouvelle orientation de la logique musicale, qui n’était pas réalisable avec les moyens techniques disponibles jusque lors, se dessine dans le domaine de l’harmonique. Les rotations de phases simultanées des groupes de partiels à phases synchrones riches en harmoniques (pour certaines fondamentales et certaines durées d’une rotation, surtout pour des très longues durées et pour quelques relations dynamiques des groupes de partiels entre eux) peuvent être d’une beauté comme jamais on n’en a fait l’expérience. Les changements de rotations de phases lentes ont une logique temporelle tellement intense que l’on peut précisément suivre des quarts, des tiers mais surtout des demiphases; et la convergence des maxima de tous les harmoniques au moment où l’amplitude passe par zéro produit une brève et sèche explosion qui est à chaque fois vécue comme un nouveau commencement libérateur. C’est pourquoi je voudrais sommairement décrire la composition et la réalisation de l’oeuvre. Les commentaires sur la signification du caractère de requiem, les 24 périodes etc., du Chant de Kathinka sont dans l’avant-propos de la partition version pour flûte et six percussionnistes.

Stockhausen dirige Mixtur  a l'IRCAM en 1987

Pour lire la totalité de l’article, télécharger le fichier PDF… ici

Quelques nouvelles "et" images de la 4X

Voici quelques informations complémentaires sur la 4X de l’IRCAM…

D’abord quelques extraits d’un article de Malika Combes qui a pour sujet : L’Ircam fête ses 30 ans : retour sur une institution culturelle atypique dans ses rapports avec ses organismes de tutelle l’article date de janvier 2007.

La création de Répons de Pierre Boulez, le 18 octobre 1981 à Donaueschingen, est considérée comme le premier succès public de l’Ircam. Créée grâce à la « 4X », Répons est aussi, en quelque sorte, l’oeuvre qui justifie le travail de l’Institut et la légitimité de l’alliance entre art et science.
L’Ircam montre par ailleurs de grandes capacités d’adaptation devant les orientations de la politique culturelle. À partir de 1984, le ministère de la Culture recentre ses objectifs, l’approche de la « recherche musicale » change. Il s’agit alors d’innover dans un but économique, et non plus artistique. Cette nouvelle orientation se traduit par l’établissement d’un « plan son », lancé à la fin de l’année 1984. Dans le cadre d’un soutien aux industries culturelles, les enjeux de ce plan sont de permettre l’existence et le rayonnement d’une expression sonore française, de reconquérir des marchés intérieurs importants, de placer sur le marché international des produits français de qualité et compétitifs. Tous les centres sont ainsi incités à mener des recherches technologiques et à les industrialiser. L’Ircam, dont les travaux sont depuis longtemps suivies par l’Agence Nationale pour la Valorisation de la Recherche (ANVAR), participe à divers projets d’industrialisation avec plus ou moins de succès (échec pour le projet d’assistance technique de la facture instrumentale avec les pianos Rameau, retard de l’industrialisation de la « 4X » par la Sogitec : des développements du processeur sont envisagés dans les domaines de la simulation acoustique et sous-marine, pour un simulateur de vol, pour les pupitres de mixage, les décodeurs vocaux, la synthèse de la parole).


4X

Remise en cause de l’objectivité industrielle de l’IRCAM…

Les privilèges de l’Institut seront par ailleurs violemment dénoncés par un référé de la Cour des Comptes établi en 1985 par Maryvonne de Saint-Pulgent. Celle-ci, outre cette question budgétaire, dénonce l’absence d’une tutelle effective sur l’Institut, aucun contrôle n’étant effectué sur ses activités de recherche. Selon elle, seule la tutelle de la direction de la Musique, d’ordre technique, pourrait remédier à ce manque de contrôle. Le rapport se dit également inquiet des liens qu’entretient l’Institut avec des firmes étrangères, comme Apple et Yamaha, ce qui ne permet pas aux firmes nationales de bénéficier du savoir faire développé à l’Ircam dont on rappelle le statut d’établissement public.

Dans l’ensemble, et, surtout au début, l’article est intéressant et permet de se plonger dans l’ambiance « électrique » des débuts de l’IRCAM. Il est dommage que la suite, ne développe presque exclusivement que les cotés « politiques » et « pédagogiques » de l’institut au détriment de la vraie révolution technologiques de la fin des années 90 initié en partie à l’IRCAM. Je pense en particulier au développement du traitement temps réel et des logiciels comme Max et ses successeurs…

La version complète de l’article est disponible ici

Quelques nouvelles images de la 4X et de la salle informatique :


4X et clarinette basse

deux 4X dans la salle informatique

Les ordinateurs et deux pupitreurs

Les armoires des 4X

Et pour finir quelques videos :

Utilisation d’une station ISPW :

Il semblerait y avoir un reportage intéressant qui a pour sujet le traitement du son en composition classique.
Sonus ex Machina : Philippe Manoury
Documentaire (50 mn). Né en 1952, élève de Malec et Philippot au Conservatoire de Paris Philippe Manoury travaille avec L’IRCAM.

Pas de nouveauté car de gros travaux chez nous…

Ce mois ci, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour rédiger de nouveaux articles.

En effet, nous somme dans : le plâtre, placoplatre, carrelage, tuyauterie, peinture, menuiserie, etc… Et ce pour encore un petit moment; et oui vous avez sans doute devinez nous faisons de gros travaux a la maison !

Donc, pas de studio pour quelques temps !

Et pas d’article non plus 🙁

JB

A vendre…

A vendre (prix à l’unité):

=== Les machines et cartes SGI :
+ 1 Octane — 150 euros
– Bi-CPU R10000 195 MHz,
– 512 Mo de RAM,
– Cartes vidéo SI,
– 3 disques SCSI SCA avec tiroirs,
– Irix 6.5.21F en CD ou DVD,
– câbles, clavier et souris SGI (gris).

+ 1 Octane — 200 euros
– Bi-CPU R10000 250 MHz 1M de Cache,
– 512 Mo de RAM,
– Cartes vidéo ODYSSEY,
– 3 disques SCSI SCA avec tiroirs,
– Irix 6.5.21F en CD ou DVD,
– Moniteur Silicon Graphics GDM-20E21 (gris),
– SGI Speaker (avec les cables) (gris),
– Câbles, clavier et souris SGI (gris).

+ 1 O2 R5000 180MHz, 512Mo, 9Go (a réviser : marche/marche pas) — 25 euros
+ 1 Octane R10000 195MHz 512Mo, 9Go (a réviser) — 25 euros
+ 1 carte vidéo 6 bnc, 2 GPI, 625 et 525 — 50 euros
– 030-1388-011 Rev A et TW I17978
– 030-1388-011 REVA et TW I17978
– CEL 94QN2A00050 091998 et TW# I18158
+ 1 carte vidéo 6 bnc, 2 gpi, 625 et 525 — 50 euro
– 030-1388-001 Rev B et CEL 94QJ4B00550 032000
– 030-1388-001 Rev B et CEL 94QJ3B00288 Q41999
– 013-2308-002 Rev E et CEL 94QN1C00642 Q41999
+ 1 carte PCI 1 keyboard, 1 mouse, 1 RJ45 — 50 euros
– PCI IOC3 ENET ASSY 030-1155-002 Rev D
+ 1 carte PCI 1 keyboard, 1 mouse, 1 RJ45
– PCI IOC3 ENET ASSY 030-1155-002 Rev D — 50 euros
+ 1 carte audio/vidéo pour O2 — 10 euros
– 1 Cam, 1 micro, 2 mini din 8, 6 rca, 2 jack
+ 1 carte audio/vidéo pour O2 — 10 euros
– 1 micro, 4 rca, 2 jack
+ 1 carte CPU pour O2 — 10 euros
– R5000, TWI13337
+ 1 carte CPU pour Octane — 10 euros
– R10000, SO 9711
+ 1 carte CPU pour Octane — 10 euros
– R10000, TW#I11230

=== Les machines et cartes NeXT :
+ 1 moniteur vidéo N/B, ADB — 25 euros

+ 5 claviers non ABB — 15 euros

+ 1 NextCube complet (68040/25) –350 euros
– clavier + souris non ADB
– moniteur non ADB
– câbles vidéo et alimentation
– imprimante NeXT Laser N/B
– câbles imprimantes
– Lecteur de CD + câble SCSI
– Toutes (3) les boites d’origines pour le Cube, le moniteur, et l’imprimante.

=== Les machines et cartes Apple :
+ 1 moniteur vidéo model A2M2010P, Green Phosphor — 20 euros

+ 1 moniteur vidéo model A2M2010P, Green Phosphor — 20 euros

+ 1 Apple IIe (a réviser) — 20 euros
+ 1 Apple IIGS — 50 euros
+ 1 moniteur vidéo model A2M2010P, Green Phosphor — 20 euros
+ 1 moniteur vidéo model A2M2010P, Green Phosphor — 20 euros
+ 1 moniteur vidéo apple gris — 20 euros
+ 1 moniteur vidéo apple color pour IIgs — 20 euros
+ 5 lecteurs 5.25 — 10 euros
+ 3 lecteurs 3.5 — 10 euros
+ ~250 disquettes de soft pour apple II — 25 euros
+ 1 carte Mouse interface — 15 euros
+ 1 carte mémoire 128K — 15 euros
+ 1 carte vidéo 80 Col et mémoire 64KB — 15 euros
+ 1 carte Disk II — 15 euros
+ 1 carte ES-16 CP — 15 euros
+ 1 carte ES-16 CP — 15 euros
+ 1 carte P2 GC, port imprimante // — 15 euros

=== Les livres Apple (vendu avec les cartes si en vente, autrement indiqué):
prix a l’unité ou le lot pour 40 euros
+ 1 Apple writer, 72p — 3 euros
+ 1 Supercom interface serie pour apple, 80p
+ 1 The DOS Manual, 200p — 5 euros
+ 1 Disk operating system instructional and reference manual, 180p — 10 euros
+ 1 Super serial card, 128p
+ 1 Super serial card, 128p
+ 1 Macintosh Plus 188p — 10 euros
+ 1 AppleMouse //, manuel de l’utilsateur, 58p — 3 euros
+ 1 80 Column text card manual, 72p — 3 euros
+ 1 Manuel de la carte texte 80 colonnes etendue, 58p
+ 1 Extended 80 column text card supplement, 60p — 3 euros
+ 1 Imagewrite, manuel de l’utilisateur, 26p — 3 euros
+ 1 Element de programmation en basic avec prodos, 30p — 3 euros
+ 1 Disk II manuel, d’installation, 22p — 3 euros
+ 1 Apple II reference manual, 196p — 10 euros
+ 1 Beneath Apple DOS, ~150p — 15 euros
+ 1 Apple II Basic programming manual, 130p — 10 euros
+ 1 Manuel de la carte texte 80 colonnes, 80p
+ 1 Manuel d’utilisation du clavier Azerty apple II, 11p — 3 euros
+ 2 Parallel printer interface card, 32p
+ 1 Apple III, Monitor III Owner’s manual, 8p — 3 euros
+ 1 Apple IIe Numeric keypad, 1p
+ 1 Videx Enhancer II, Installation and operation manual, ~200p — 10 euros

=== Autre :
+ 1 Atari 1040STF (a tester, car pas de moniteur et d’os) — 20 euros
+ 1 Amstrad CPC464 — 15 euros

+ 1 Moniteur ADM 3A — 100 euros
+ 1 Digital VT640 (VT100 avec l’option graphique) — 150 euros
+ 1 IBM ThinkPad C390 — 30 euros
+ 1 Compaq Contura Aero 4/33 + lecteur 3.5 — 30 euros
+ 1 Introduction au p-SYSTEM UCSD, 290p — 10 euros
+ 1 Hewlett-Packard LaserJet serie II manuel d’installation, ~150p — 3 euros
+ 1 Hewlett-Packard LaserJet serie II manuel d’utilisation, ~200p — 3 euros
+ 1 Imprimantes Hewlett-Packard LaserJet serie 4MV (format A4 et A3) — 50 euros
+ 1 Imprimante Hewlett-Packard LaserJet serie 5Si/Mx — 100 euros
+ 2 Macintosh G4 450 — 75 euros
+ Lot de Macintosh 1x bi-G4, 1x PowerMac bi-G5 2.3Ghz, 1x iMac 24p (intel) et 1x 20p (G5) — 150 euros

=== L’audio :
+ 1 Emulator II+ (1MB, lecteurs 5.25) — a voir…
+ 1 Emulator IIIXP (32Mo + HD 9GB + Jaz) — 500 euros
+ 1 Akai S2800 (pas testé, il faut ajouter de la RAM) — 50 euros
+ 1 Fostex Foundation 2000 + 2 edit controler — 508 euros
+ 1 Amplificateur de puissance NAD 2200 — 150 euros
+ 1 système d’enceintes stereolith (caisson de bass + enceinte stereoliht) — 600 euros

=== L’Electronique :
+ 1 Programmateur universel DATA I/O 29B + Unipack 2B — 100 euros

Faire proposition d’achat a jbemond.no-spam@free.fr (retirer le no-spam).

Etalonnage du Fairlight C.M.I. IIx

Ayant changé il y a quelques mois l’ensemble des câbles audio qui relient mon Fairlight C.M.I. IIx a ma patchbay, ce qui a été grandement bénéfique ! Comme quoi, il ne faut absolument pas négliger le câblage et la connectique ! Donc, la suite logique a été de vérifier pour la première fois depuis sue je le possède (~18 ans) l’étalonnage des cartes audio de mon C.M.I. IIx

 

J’ai testé les signaux avec mon HP 1631A (analyseur logique / oscilloscope).

Ci joint quelques images correspondants a plusieurs étapes de l’étalonnage !

J’ai vérifié les niveaux de sortie sur la carte audio qui est a l’arrière du C.M.I.

J’ai vérifié les niveaux de sorties via le vu mètre de ma Fostex Foundation 2000.

Tout ce que je possède sur l’Elka Synthex

Suite a plusieurs demandes, j’ai décidé de mettre en ligne tout ce que je possède sur l’Elka Synthex…

synthex logo

Documentation :

ouvert

Eprom (Pour un Synthex MIDI):

Eprom

Preset (au format audio) :

Quelques liens :

Le temps

Malgré ma bonne volonté, je n’arrive pas à maintenir un rythme très régulier pour animer mon blog. Il faut dire que rédiger un bon article (c’est-à-dire avec du contenu intéressant, et avec une relecture pour éliminer la majorité des fautes d’orthographe et de grammaire) cela prend beaucoup de temps, et que le temps je n’en ai pas beaucoup à revendre.

La Station d’informatique musicale

Voici des extraits d’un article très intéressant de Claude Fatus sur La Station d’informatique musicale de l’Ircam. Évidemment cet article date de l’époque (Résonance nº 4, de juin 1993) :

Max au travail !

Depuis sa création, l’Ircam mène une politique de développement d’outils technologiques adaptés aux besoins des chercheurs et des compositeurs. Après la 4X, qui compta parmi les premières plate-formes temps réel, les ingénieurs de l’Institut ont conçu et réalisé une machine de nouvelle génération : la Station d’informatique musicale.

Une de mes SIM

Présentation de la machine.

Pour nombre de compositeurs, il paraît difficile d’édifier aujourd’hui une pensée musicale conséquente sans passer par l’utilisation des techniques numériques. Pour un compositeur habitué à travailler dans un studio électroacoustique traditionnel, une station d’informatique musicale offre un environnement sans égal. Parmi les solutions actuellement disponibles, la Station d’informatique musicale de l’Ircam (ou Sim) occupe une place de choix. D’abord parce qu’elle unifie des fonctions jusqu’alors réparties entre des dispositifs distincts : synthèse, traitement des sons, synchronisation des événements musicaux et contrôle en temps réel des instruments analogiques. Reflet d’un souhait exprimé dès le lancement du projet, en 1989, cette réunion fait de la Sim un véritable ordinateur  » de concert  » opérant en temps réel.

L’environnement technologique

Matériellement, la Sim, intégrée à l’architecture de l’ordinateur NeXT, est conçue de façon modulaire autour de trois cartes électroniques spécialisées, nommées ISPW (Ircam Signal Processing Workstation). Chacune de ces cartes comprend deux microprocesseurs Intel i860 d’architecture Risc (Reduced Instruction Set Computer), capables d’exécuter ensemble jusqu’à 200 millions d’opérations par seconde (soit une capacité de gestion de 100 oscillateurs simples ou de 100 filtres récursifs à un taux d’échantillonnage de 44.1 Khz, qui est celui du disque compact) et une large zone de mémoire permettant de stocker un grand nombre d’échantillons de sons. Cette réduction du nombre des microprocesseurs s’est révélée capitale, puisqu’elle a permis aux concepteurs de la Sim d’unifier la synthèse et le contrôle en temps réel, ce qui représente un progrès notable par rapport à la 4X. L’exploitation d’un seul microprocesseur assurant à lui seul ces opérations sous Unix est prévu pour l’horizon 2000.

une ISPW expliquée
une des carte M860

Pour offrir un nombre satisfaisant d’entrées et de sorties de sons analogiques et numériques, une petite carte (Piggy board) s’est greffée sur la carte principale : 8 lignes AES/EBU (standard des lignes audionumériques), dont 4 peuvent être analogiques, sont ainsi disponibles. Ces lignes servent de liaison entre les différentes machines numériques pour l’enregistrement ou la transmission. Multipliées par le nombre de cartes, ce sont donc 24 entrées audio qui sont disponibles pour le traitement des instruments acoustiques.

Des connections en réseau local ou public permettent en outre aux 60 Sim d’ores et déjà utilisées dans plusieurs conservatoires et centres de recherche et de création du monde entier (en Espagne, Suède, Finlande, Allemagne et Belgique, mais aussi au Japon, aux U.S.A., au Canada, au Brésil et en Australie) de partager leurs ressources. Cette communication, rendue possible grâce à la commercialisation de la Sim assurée par la société américaine Ariel, se révèle de première importance, car elle garantit une stabilité appréciable des méthodes de production et favorise la constitution d’un véritable répertoire musical.

On apprend dans le paragraphe précédent, qu’il a été fabriqué 60 Sim. On sait également que l’article est de 1993 et comme la dernière production des cartes M860 et Piggy est de 1992. Maintenant, sachant que chaque Sim ne pouvait pas être équipées a la fois de 3 cartes M860 (électriquement trop gourmandes pour une seule alimentation d’un cube NeXT) d’un lecteur magnéto-optique et d’un disque dur (également gros consommateur électrique), on peut donc supposer que moins de 100 cartes ISPW on été fabriquées…
J’en possède six… dont trois dans un NeXT cube modifié pour soulager son alimentation électrique.

Les outils de création

Mais l’enjeu principal de la Sim est son environnement logiciel, conçu pour être porté sur plusieurs générations de matériel. Actuellement, les logiciels pratiqués par les compositeurs sont Max (ainsi intitulé en hommage à Max Mathews, pionnier de l’informatique musicale), l’exécutif FTS (Faster Than Sound) et l’éditeur de sons. Conçu initialement pour le MacIntosh et disponible aujourd’hui sur NeXT, Max, écrit en langage C, permet la programmation graphique des algorithmes de synthèse, de traitement et de contrôle exécutés en temps réel par FTS. L’algorithme de synthèse est défini par un  » patch « , comme une collection de boîtes reliées entre elles par des lignes. Ainsi miniaturisée et interactive à l’écran, cette écriture décrit un câblage virtuel entre les différents opérateurs spécialisés dans le traitement du signal sonore (filtre, transformée de Fourier rapide, retard, oscillateur, table d’onde, vocoder, réverbération, générateur et suiveur d’enveloppe, etc.). Ces opérateurs sont mis à la disposition du musicien dans une bibliothèque qui contient également les principales techniques de synthèses actuellement utilisées (modulation de fréquence, synthèse formantique, additive, etc.). Indépendamment de la synthèse, le contrôle des entrées permet de jouer sur la hauteur, la durée, le timbre ou tout autre paramètre du son. De son côté, l’éditeur permet de manipuler les sons grâce à une représentation graphique des sons à la fois au niveau spectral (amplitudes et fréquences) et temporel (hauteurs et temps). Tout son est en outre directement enregistrable sur disque sous forme numérique.

Un petit exemple de script Max
Lire l’article complet ici

Il y a un très bon article de Eric Lindemann, Michel Starkier, François Dechelle nettement plus technique sur les cartes ISPW : The IRCAM Musical Workstation: Hardware Overview and Signal Processing Features

Syntharp

Il y a quelques années (vers 2002 il me semble), nous avons (Myriam et moi même) assisté a l’IRCAM à la démonstration d’un instrument vraiment hors du commun le ou la (?) Syntharp.

De ce que j’en ai compris, cet instrument est un hybride (croisement) entre une harpe et un synthétiseur additif. Les cordes de la harpe sont mises en vibration par des électroaimants disposés de part et d’autre, je veux dire au dessus et en dessous de chaque paire de cordes, comme on le voit sur la photographie suivante :

mécanisme de la Syntharp

La fréquence et l’intensité des vibrations sont calculées par un dispositif électronique lui-même contrôlé par un ordinateur et donc par un logiciel (CELERINA).On ne trouve pas beaucoup d’informations concernant cette machine sur le web… Et, c’est bien dommage !

Arion Pascal

 

John Flury

J’ai trouvé des pseudo biographies (en Anglais) de : Pascal Arion et John Flury qui semblent tous les deux être à l’origine du projet :

A sophisticated electronic force field induces vibration to the strings. Using this technique, every partitial can be accessed without physically touching the string. The syntharp reacts directly to any signal envelope given – even very sharp attacks. Thus the composers can access the microcosm of the partitial structure of a string. The Syntharp makes the link between modern sound generation techniques (computers, synthesizers) and the acoustic world of strings.

Arion Pascal (born 1957) studied classical guitar and composition at the conservatory of Zurich. Over 10 years ago, he has started to develop the Syntharp I, followed by the Syntharp II which has been presented at the Frankfurt Music Fair 2002. The project has received an award from the Ausserrhodish Culture Foundation. The interstate technical college of Buchs (CH) has collaborated in designing CAD and electric circuits.

John Flury (born 1976) studies music and software engineering in Zurich, he is working on fundamental analysis and sound design for the Syntharp as well as software that enables interactive realtime composition using sensory input.

Pour l’instant le site web n’est pas terminé, il semble y avoir quelques soucis avec la version Anglaise : www.syntharp.com

On trouve quelques sources d’informations sur le web, mais souvent dans la langue de Goethe :

L’arithmétique des Synclavier selon moi…

Je me suis transformé en pilleur de N.E.D. Synclavier (honte à moi) !
En effet la semaine dernière, j’ai acheté à Fred un ami, le boîtier « rack CPU » de son Synclavier II.

Petit retour en arrière…

Ce Synclavier II, comprenait : le rack (c’est là que se trouve l’intelligence de la machine), le VPK (Velocity/Pressure Keyboard) c’est le grand et beau clavier laqué noir (finition piano avec touché lourd), un lecteur de disquette HD; un transformateur 220V/110V, un ancêtre de l’informatique un terminal Digital VT640 et la totalité des « flight cases » qui vont avec le système !

Et bien tout cela, il l’a fait venir des U.S.A. vers le mois le mai 2007… Par la suite, ayant quelques soucis de fiabilité avec ses disquettes systèmes et également avec le disque dur, il m’a contacté !

Après avoir échangé quelques mots, je l’ai aidé à rendre de nouveau fonctionnel son système. Après quelques manipulations et avec l’aide de Laurent (un autre ami processeur d’un Synclavier II), nous avons réussi à faire redémarrer cette machine. Enfin, rien n’est vraiment si simple que ça avec ces machines 😉

Quelques temps après (en septembre), Fred a fait l’acquisition d’un Synclavier 3200 ! Il passe à la catégorie supérieure ! Mais c’est une autre histoire… Ainsi, il décide de basculer la partie synthèse F.M. du Synclavier II dans le 3200, et de garder le VPK, mais n’ayant plus besoin du boitier CPU, il me la proposé pour un prix raisonnable (pour ce genre de machine).

Un Synclavier 3200 c’est beau et volumineux !
Vu de 3/4 :

De face :

De dernière :

Bon, je reviens à mon arithmétique synclaviesque…

Chez moi un Synclavier II + un Synclavier II = un nouveau Synclavier II plus performant…
Et oui, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Haa… Je plagie Antoine Laurent de Lavoisier !

Mon Synclavier II avant transformation (à l’époque où il était encore chez son ancien propriétaire et ami candor chasma :

Les deux boitiers à la fois :

Donc dans le boitier que j’ai acheté, il y avait beaucoup de choses intéressantes ! Et en particulier un certain nombre de cartes :

Je m’explique : dans le nouveau boitier rack 19″, il y a maintenant (en plus de certaines anciennes cartes) les cartes suivantes :

1 x M512K-187 (carte mémoire étendue de 512KWord, c’est à dire de 1 MOctets)
1 x D16-385 (carte Timer)
1 x MFC1-877 (carte de boot et terminal)
1 x FPSM-286 (carte CPU ABLE type C, 1ere partie)
1 x FPRM-185 (carte CPU ABLE type C, 2eme partie)
1 x M32K-283 (carte mémoire directe de 32KW, c’est à dire 64 KOctets)
1 x D72 SMPTE-286 (carte de lecture de code SMPTE, c’est à dire de synchronisation temporelle)

Il y a aussi un module sous forme d’un rack 19″ 1U, c’est :
1 Clock interface module CIM-1 (module diviseur de note, il permet la synchronisation avec des anciens magnéto, etc…)

Fred avait intégré dans un rack 19″ 1U, un lecteur de disquette HD 5.25″, deux alimentations à découpages et un disque dur SCSI. J’ai modifié le rack, refait et ajouté des trous proprement. J’ai retiré une des alimentations, refait tous les câbles, nappes et soudures. J’ai ajouté le sélecteur de numéro SCSI, et les deux leds permettant la visualisation de l’activité du disque dur et l’état de l’alimentation électrique, refait la connectique du bouton de boot (il manquait le GND), et pour terminer, donné un coup bombe de peinture noir pour refaire la façade !

Maintenant, il reste ces cartes et autres (disponibles à la vente ou l’échange) :
1 x M32K-283 (carte mémoire directe de 32KW, c’est à dire 64 KOctets)
2 x M128K-984 (carte mémoire étendue de 128KWord, c’est à dire de 256 KOctets)
1 x D4567-679 (carte arithmétique)
1 x D100A-285 (carte controleur pour lecteur Double Densité)
1 x D300-1077 (carte CPU ABLE Type B, 1ere partie)
1 x D1-777 Sequencer (carte CPU ABLE Type B, 2eme partie)
2 x MFC1-877 (carte de boot et terminal)
1 x SK2-482 (carte interface pour ORK et VPK)
1 x D24 SCSI-186 (carte SCSI avec un connecteur à 34 pins)
1 x D40-679 (carte série pour imprimante et modem)
1 x CPU BIN IB21-1079 (rack et fond de panier pour CPU)
1 x RACK 9U
1 x Alimentation « discrète » 5V35A en 115/220v

Par contre, je suis un petit peu déçu… le BIN CPU c’est à dire le rack avec le fond de panier qui héberge la partie ordinateur du Synclavier est du même type que celui qui est dèjà dans mon Synclavier II. C’est un BIN CPU pour CPU ABLE A et B, il est composé de 32 logements de carte dont uniquement 21 enfichables sur le BUS. L’ABLE est le nom du processeur (entièrement en composants TTL au format DIP) des Synclavier. En voici une photographie :

C’est bien dommage quand on sait qu’il existe la dernière version de BIN CPU pour CPU ABLE C et D avec 25 logements réellement utilisables, comme sur la photographie suivante :

Ce BIN CPU pour ABLE A et B, devrait être suffisant, n’ayant pas besoin de 25 logements… pour l’instant.

Comme, je suis en plein bricolage dans le boîtier, j’en profite pour modifier l’arrière du rack FM pour évacuer l’air chaud qui est bloqué du coté des alimentations et qui chauffent énormément. Cela, simplement en ajoutant un ventilateur ! C’est du travail, mais heureusement j’ai une perceuse colonne DREMEL, ou comment faire une grande ouverture à l’aide d’un cercle de petits trous.

Le rack avant la modification vu de face :

Le rack après, toujours vu de face (mais avec un grand trou dans la plaque en aluminium et un ventilateur en plus):

Et de derrière :

Jusqu’à maintenant, j’utilisais le Synclavier II avec une version « H » du logiciel système, ce logiciel avait la spécificité de fonctionner uniquement à partir de lecteur de disquette double densité…
évidement, j’avais deux lecteurs DD. Il y a quelques temps, j’avais ajouté : une carte SCSI et un disque dur SCSI, 512KW de mémoire étendue, et une carte contrôleur pour lecteur de disquette HD mais la version « H » du logiciel n’était pas capable de gérer ces périphériques.

Maintenant mon Synclavier II tourne avec une version « M » du logiciel système !

J’ai également droit à quelques nouvelles fonctionnalités :

Et surtout une énorme bibliothèque d’environ 6000 sons FM sur le disque dur ! Ca me change de la version « H » et ces 256 sons qui étaient disponibles sur les quatre disquettes double densité !

Pour contrôler le Synclavier II, j’utilise les deux logiciels suivants : TermulatorX et InterChangeX sous Mac OS/X. Ces logiciels sont développés par Cameron W. Jones de www.synclavier.com le seul créateur encore actif de l’équipe des trois du début de N.E.D.

TermulatorX est un émulateur de terminal VT640 (il accepte l’interprétation des primitives graphiques), il permet d’afficher le visuel du Synclavier.
InterChangeX permet d’accèder en lecture et écriture au disque dur du Synclavier via une interface SCSI, et ainsi de faire des copies de sauvegardes, etc… Et donc également d’échanger entre utilisateurs les sons , séquences, etc…

Bon, après tout ce bricolage, nous allons enfin pouvoir utiliser notre Synclavier II dans sa nouvelle version. Nous avons quelques projets musicaux…avant l’arrivée d’un VPK (à restaurer?) pour compléter notre studio.

Carte d’interface analogique pour CMI

La carte d’interface analogique est une carte qui permet a un Fairlight CMI de commander / interfacer des synthétiseurs analogiques dépourvus d’interface MIDI…

cette carte « Analog interface card » – CMI-07, on la trouve dans le slot 11 des CMI II et IIx, elle semble également compatible (a vérifier) avec les CMI III.

Un petit zoom sur la partie entrées:

La partie sorties :

Quelques modifications

J’ai modifié légèrement quelques éléments du studio, en premier lieu j’ai fait un câble multipaires XLR/Jack pour le Fairlight CMI IIx :
Cables Fairlight et ce n’est pas du luxe !

J’ai modifié le meuble (armoire 19″) de marque TAMA, j’ai ajouté une surhausse en bois !
Surhausse pour TAMA Maintenant, le disque dur de la Fostex Foundation 2000 , ne trainera plus au sol !

Allez pour la route, une photographie d’ambiance :
Ambiance

Ha… La fiabilité de mon Fairlight CMI IIx

Je suis l’heureux possesseur (en période de réparation : esclave) d’un Fairlight CMI IIx depuis 1991, ça fait 16 ans maintenant… Presque de vieux amis 😉

JB et son CMI IIx

En 16 ans, j’ai déjà profité de quelques pannes, dont deux grosses (Plus de boot, carte QFC9 et CMI28 HS, coulure d’acide de la pile de sauvegarde du « temps » sur la Q133)… Rien de mieux pour améliorer sa connaissance technique d’une machine.

Mon CMI pendant sa dernière réparation en 2002 :

Le CMI IIx pendant sa dernière réparation en 2002

Hier soir (je veux dire cette nuit), j’ai encore eu une panne 🙁 ROGNTUDJUU!! de Fairlight. (En fait, ce genre de panne se retrouve également avec les Synclavier, Emulator et autres vieilleries…). Ainsi, cette nuit vers 1h, j’ai eu le droit à quelques problèmes de « parity error » sur de la RAM après le « boot »… Donc plantage en plein démarrage 🙁 je n’aime pas ça, ça me rappelle de mauvais souvenirs !

Juste après la dernière réparation en 2002 (1er redémarrage sans les cartes audio) :

Le CMI IIx après sa dernière réparation en 2002

Quelques re-démarrages après, ça empire 🙁 Il perd le + 12V et le -12V, plus de vidéo, et pour finir plus d’alimentation… Là c’est facile à remarquer, il n’y a plus le doux bruit des 6 ventilateurs et des deux gros lecteurs 8″. Ca calme, quand on a l’expérience de réparation de ce genre de monstre à base de « TTL »… et qu’on aime refaire le monde 😉

Le diagnostique de cette nuit :

Mon CMI et son problème de filtre EMI

Bon, il est déjà 1 h (tôt ou tard ça dépend du point de vue…) et ça me casse les pieds. Normalement, le lendemain, c’est à dire aujourd’hui, j’ai pris rendez vous pour acheter du câblage multi-paire spécialement pour lui (le CMI).

J’ai également ressoudé des « LightPen » pour d’autres utilisateurs de CMI :

Les lightpen des CMI

    Donc, c’est parti en avant pour un diagnostique rapide (il n’y a pas d’odeurs de brulé) :

  • je vérifie les fusibles : RIEN de non conforme, ils sont tous OK !
  • je démonte l’arrière, et sort le multimètre : Le 220 V arrive et passe l’interrupteur à clef, mais pas le filtre 🙁 Ha Ha Ha, j’ai déjà eu des problèmes avec un filtre du même genre sur un de mes DATA I/O 29B cette année voir ici. Bon, c’est plutôt curieux, c’est pourtant relativement robuste ces systèmes anti-parasitage.
  • je regarde plus loin si il n’y aurait pas d’autres curiosités : RIEN.
  • je décide de chinter le filtre… Bon diagnostic : le CMI démarre immédiatement sans aucun problème !

Donc, c’est ce filtre EMI de CORCOM (sûrement produit la 40eme semaine de 1978, pas jeune) qui semble être en cause.

CORCOM EMI Filter 5R3 5A

Je regarde sur le net où trouver le même boîtier pour le changer, évidement c’est de l’ordre de l’obsolète… Donc introuvable, je sens qu’il va falloir en refaire un à l’ancienne 😉

Bon; il est 2h30, je vais me coucher, on verra le reste plus tard ce matin 😉 Réveil à 8h merci les enfants… Ils sont toujours affamés 😉 C’est pas plus grave que les autres jours 🙂

Je soude une solution temporaire, et referme le boitier. J’ai intercalé entre le Fairlight et le 220V une multi prise avec un filtre EMI/RFI. Fin de l’intervention pour l’instant, jusqu’à ce que je trouve un filtre de remplacement, comme ici !

Du coup, j’en cherche un compatible (merci et à votre bon cœur), c’est à dire : 115/250V, 50-400Hz, 5A. La référence importe peu (5R3-5A a l’origine, mais j’ai trouvé compatible : 5K1-5A, il y en a sûrement d’autre)…

Minimaliste, voir répétitif…

Dans l’univers des compositeurs contemporains, il y a un mouvement particulier que l’on appelle « Minimaliste », « Répétitif », voire même les deux simultanément : « Minimaliste répétitif ». C’est en 1984, que j’ai entendu pour la 1ere fois une oeuvre utilisant ce type de composition. Cette écoute a immédiatement éveillé chez moi un intérêt grandissant pour ce pan de la musique contemporaine.


koyaanisqatsi CD

Beaucoup plus tard, j’ai vu (oui voir en plus d’écouter… le visuel c’est important), à Lille (vers 1987) un concert/film où était projeté le film KOYAANISQATSI de Godfrey Reggio en même temps qu’était interprété la musique de Philip Glass dans la scène/fosse par un orchestre d’orgues, de synthétiseurs et de choristes… C’était grandiose !

koyaanisqatsi DVD

Donc, j’avais vu KOYAANISQATSI, cela a tout de suite été une révélation, la même année, j’écoutais en boucle ZOOLOOK de Jean-Michel JARRE, Even in the Quietest Moments de Supertramp, et les incontournables : Ummagumma, Dark Side of the Moon, Wish You Were Here des Pink Floyd… Par la suite, j’ai grandi avec Glass, Brian Eno, Erik Satie, Laurie Anderson et beaucoup d’autres 😉

Ensuite, j’ai eu la chance de travailler au CERGA dans le sud de la France, cela m’a donné l’opportunité de voir pour la 2eme fois vers 1992 à Nice le concert/Film KOYAANISQATSI, ainsi qu’une version réécrite pour orchestre de « LOW SYMPHONY » et peut être également, (même si je pense que non, mais bon, je ne me souviens plus trop) « HEROES SYMPHONY » d’aprés une musique de « David Bowie » et « Brian Eno« . A cette période(début du Web), j’ai découvert d’autres oeuvres de Philip Glass.


Heroes Symphony

Il y a quelque temps (2 octobre 2004) ARTE a diffusée un reportage très intéressant de Eric Darmon sur Philip Glass. Vous pouvez maintenant le voir en DVD, il est disponible par exemple sur amazon ici.

Looking Glass

J’ai découvert les autres minimalistes plus tard, en particulier Steve Reich qui m’a été en partie dévoilé par mon ami Candor Chasma. C’est maintenant l’un de mes préfèrés avec Philip Glass !

Steve Reich a composé beaucoup d’oeuvres, très intéressantes dans l’utilisation des interférences, des phénomènes de rémanence phychoacoustique… J’en parlerai prochainement, dans un autre article…

Deux Digital Audio Tape (DAT) SONY PCM 2500 (modules A + B)

J’ai vendu (Je vends) deux DAT SONY PCM 2500 (avec les modules A + B).

Ils sont a réviser, problème de motorisation chargement de la cassette mais mauvaise lecture sur les deux.
Il y a les câbles pour un seul des PCM 2500 (A + B).

Ils ont des entrées et sorties au format : XLR, BNC, RCS et DB25.
Ils supportent les protocoles : AES/EBU, SPDIF, SPDIF 2 et Word clock.

Faire proposition d’achat a jbemond.no-spam@free.fr (retirer le no-spam).

Quelques images :