Hier Mr. Braska a visité l’atelier développement SDIY… qui est l’acronyme de « Synthesizer Do It Your self » ce que l’on peut traduire en Français par « fabriquez vous-même votre synthétiseur ».
En admiration d’une double trace tout droit sortie d’une audio d’un Fairlight.
Il étudie attentivement le schéma d’une carte d’extension pour Synclavier.
Egalement le PCB de la même carte.
Un autre schéma.
Une carte mémoire pour Fairlight.
La dernière version la carte et le PCB a l’écran.
Il prend la pose sur l’ORK du Synclavier II, derrière l’écran d’un Macintosh où tourne le terminal.
Il y a beaucoup de boutons sur l’ORK…
La visualisation graphique d’un des partiels du son
Mr. Braska s’arrête encore sur le Synthex
Et termine par un « Jog/Shuttle » sur la télécommande de la Fostex Foundation 2000
Braska est une petite grenouille grecque qui se promène de studio en studio à travers l’Europe. Pour en savoir plus sur ce sympathique batracien : www.synthfrog.com
Il y a presque 3 ans, j’ai écrit un article sur ces merveilleuses machines que sont les Fostex Foundation 2000 (Digital Recorder – Editor – Mixer) et 2000RE (Digital Recorder – Editor)… et à l’époque j’avais promis de publier quelques anciennes documentations à propos de ces machines, et bien je propose mieux… je mets en ligne, tout ce que je possède au sujet des Foundation ! Ce n’est pas négligeable car cela nous a demandé plusieurs années de recherche et contact via le web à mes amis et moi.
Un bout de la configuration que j’ai utilisé pendant quelques temps…
Mais malgré nos recherches nous n’avons pas réussi à mettre la main sur le ou les « services manual » !
Nous avons même utilisé une liste de discussion sur yahoo group, mais elle n’a jamais été très active avec seulement 6 membres !
En continuant mes recherches sur les ISPW, j’ai fouillé dans les productions et collaborations de l’IRCAM, et j’ai ressorti un de mes DVD…
Il y a quelques années, grâce au visionnement du film Farinelli de Gérard Corbiau j’avais trouvé un excellent exemple d’utilisation de Max et d’autres outils de l’IRCAM dont le vocodeur de phase SVP sur des stations DEC et NeXT.
Je conseille ce film qui est plaisant pour ceux qui s’intéressent à la musique sous toutes ses formes !
Le film retrace la vie en partie romancée du castrat Farinelli. Mais, ce qui nous intéresse ici, enfin surtout moi, c’est le travail du département « Analyse et Synthèse de la Voix » de l’IRCAM qui, pour tenter de se rapprocher du mieux possible de la voix d’un castrat, a réalisé l’association de deux voix (une soprano et un contre-ténor) pour n’en faire qu’une à l’aide d’outils logiciels.
Ainsi, ils ont crée, à partir de ces deux voix, une voix artificielle, juvénile, puissante et agile. Ils ont fait cela à partir des enregistrements des deux chanteurs aux voix complémentaires : la Polonaise Ewa Godlewska (soprano colorature) et l’Américain Derek Lee Ragin (contralto) ont enregistré les mêmes airs, Ewa prenant le relais de Derek dans les aigus et inversement dans les graves. Grâce aux techniques de synthèse de l’Ircam, Philippe Depalle et Marc David-Calvet ont poli les différences de timbre pour fournir l’impression d’une voix unique.
Donc, dans ce film, il y a une utilisation massive du traitement et de synthèse de la voix, et cerise sur le gâteau dans les bonus, il y a un reportage sur la naissance de cette voix mixte (humaine et de synthèse). Voici un lien vers un extrait de ce reportage Nostalgie d’une voix perdue, making-of du film Farinelli, il castrato
Et visiblement, l’ensemble du document est disponible « illégalement ? » sur youtube :
Part 1/3
Part 2/3 (IRCAM a partir de 4’58 ».)
Part 3/3
Quelques images extraites du reportage :
Un des studios d’étude de l’IRCAM, les claviers sont des Yamaha DX7.
Les protagonistes du traitement audio du film au travail, à gauche devant Philippe Depalle une des ISPW (NeXT).
Philippe Depalle expliquant le traitement.
L’équipe au travail, au fond un empilement d’échantillonneurs Akai S1000 et S1000PB.
Dans la suite de ce que j’avais fait pour l’Elka Synthex, j’ai décidé de mettre en ligne tout ce que je possède sur l’E-MU Emulator IIIXP (et IIIXS)…
Il existe 4 modèles d’Emulator III XP/S repartis en 2 catégories :
Les XS sont les modèle équipés de l’option échantillonnage (anagogique / numérique), les XP sont uniquement équipé d’une entrée et d’une sortie numérique (S/PDIF et AES/EBU).
Dans la catégorie de base (8 Mega Octets de RAM, et pas de disque dur)
EIIIXP Modèle 6100EIIIXS Modèle 6103
Et la catégorie turbo (32 Mega Octets de RAM, Disque dur SCSI interne)
Une des applications les plus intéressantes que j’ai découverte avec la mise en œuvre de la S.I.M. de l’IRCAM est l’utilisation de plusieurs logiciels associés en interaction à l’usage de Max/FTS pour générer une spatialisation paramétrable et dynamique du son.
Dans cet article, je vais lister les quelques outils de spatialisation dont j’ai pu trouver des traces (articles, programme) sur le W.E.B. ou dans les publications. J’avoue qu’un fois de plus j’ai orienté ma recherche vers ce qui concerne l’IRCAM et sa S.I.M. même si au final, il y a une dérive de part ma curiosité et mon butinage sur le W.E.B.; j’ai ainsi étudié et noté ce qui se faisait ailleurs.
Court rappel sur la spatialisation du son
Plutôt que de réinventer la roue, je vous propose de lire un article intéressant d’Ariane Dutto sur l’histoire de « La mise en espace de la musique » et plus particulièrement le paragraphe « Une technologie au service de la spatialisation », il y a même des exemples sonores du travail de Pierre Boulez sur « Répons » (1984) et de Xu Yi sur « Le plein du vide » (1997).
Mais qu’est-ce que la spatialisation ?
Il existe plusieurs définitions de la spatialisation… Ici je ne m’intéresserai qu’à une seule de ces définition, à savoir : La spatialisation du son dans l’espace, via l’utilisation d’un modèle virtuel d’analyse et de la positionnement des sources de restitution dans l’espace sonore. Sachant qu’avec cette technique le positionnement peut être en 3D, c’est-à-dire définit dans l’espace virtuel d’un volume, et, définir des sources de restitution allant de deux jusqu’à huit voir plus par multiplication des systèmes !
Pour spatialiser un son, il faut deux dispositifs (logiciel ou/et matériel). Un permettant le calcul en temps réel des effets au quel sera soumis le son a traiter, c’est ce que je nome le spatialisateur et un autre pour gérer dynamiquement ou statiquement la positon des sources et de l’écoutant, ce dernier je l’appel contrôleur.
Le spatialisateur
Le spatialisateur est la partie calcul de l’application, c’est lui qui permet la virtualisation du ou des canaux audio d’origine vers les « n » sources de restitutions ! A l’IRCAM le projet qui permet cela, a eu comme nom en fonction du temps et de son évolution / conception : Spat~, spatialisateur~ et maintenant spatialisateur. Mais en fait c’est le même moteur logiciel qui se cache derrière cette suite de programmes et de librairies pour Max/FTS et Max/MSP !
Ce logiciel est issu d’une collaboration entre l’IRCAM et France Télécom R&D, a pour objet la conception de modèles et de programmes de traitement du signal dédiés à la spatialisation sonore.
Voici une description succincte du Spatialisateur, il se compose d’un ensemble de modules logiciels de traitement du signal en temps réel. Il intègre, dans un même environnement, la synthèse de la localisation des sources sonores et celle de l’effet de salle (réverbération artificielle). L’architecture modulaire du Spatialisateur permet de s’adapter à la puissance de calcul disponible sur l’ordinateur hôte et de couvrir les différents formats de restitution classiques ou récents (stéréo, panoramiques d’intensité 2D ou 3D, binaural, transaural, ambisonic, wave field synthesis). Cette librairie existe, d’une part, sous la forme d’objets compatibles avec les environnements temps réel Max (FTS / MSP) et jMax sous les systemes d’exploitations MacOs (9 et X), Windows (Px, XP et Vista), Irix et Linux, et d’autre part, sous la forme d’une librairie de fonctions écrites en C/C++ utilisable avec d’autre logiciels.
La spatialisation du son est un domaine qui a fait l’objet de recherches intensives en informatique musicale. La plupart de ces études ont abouti à des systèmes qui permettent de simuler des espaces acoustiques en filtrant des signaux sonores. Ces travaux sont fondés sur des études psychoacoustiques qui permettent de modéliser la perception auditive de l’espace par un nombre limité de paramètres perceptifs. Ces modèles perceptifs ont abouti à un ensemble de techniques permettant de recréer la sensation de localisation sonore tridimensionnelle en utilisant un nombre limité de haut-parleurs par exemple. Ces techniques exploitent typiquement trois paramètres: la différence d’amplitude entre les canaux, les délais entre les canaux, et le contenu spectral des signaux de chaque canal. Combinés ensembles, ces trois paramètres permettent d’obtenir des impressions de direction et de distance tout à fait réalistes.
Par exemple, le Spatialisateur Ircam (Jot & Warusfel, 1995) est un processeur d’acoustique virtuelle qui réalise la synthèse de la localisation des sources sonores et de l’effet de salle (réverbération artificielle). L’une des originalités de ce processeur est d’offrir un paramétrage de la scène sonore synthétisée sous la forme d’un jeu de facteurs perceptifs qui comprennent les angles d’azimut et d’élévation et d’orientation des sources sonores par rapport à l’auditeur et des descripteurs de la qualité acoustique (effet de salle) associée à chaque source. Le Spatialisateur s’adapte automatiquement au mode de reproduction et à la configuration du système électroacoustique : reproduction tridimensionnelle sur casque ou couple de hautparleurs, systèmes multi-canaux incluant les configurations stéréo-3/2 et mode de reproduction Ambisonics.
La technologie du Spatialisateur (de l’IRCAM / France Télécom R&D ) a fait l’objet de plusieurs brevets et est utilisée dans de nombreuses productions musicales en concert, dans des installations artistiques ou dans la post-production discographique.
Le contrôleur
Je n’ai trouvé trace pour Max/FTS que deux famille de contrôleurs : en 2D et en 3D !
Circ qui a été développé par Gerhard Eckel à l’IRCAM dans les années 1992-1993, est un contrôleurs qui ne travail qu’en 2D c’est à dire dans un plan ! Il est assez simple, il n’y aucune fonction de mémorisation ou d’enregistrement d’un parcours… Il est fait pour le directe ! Il ne fonctionne qu’avec Max/FTS et les librairies Spat~.
About Circ… (March 1995)
Circ is a two-dimensional controller implemented as a Max/FTS client by Gerhard Eckel in August 1993. To use Circ with Max, you have to start it when Max is already running. If you quit Circ while Max is running you have to close down Max before you may restart Circ. Whenever you move the free point Circ will send a list of values to Max which can be received with a receive box. The symbol for the receive box is the name of the Circ document (without extension, if there is one: e.g. test.circ sends to test, Untitled sends to Untitled).
Circ was extended in March 1995 for applications to spatial sound processing, maintaining compatibility with the original implementation: if the Circ document does not have parameter points (black dots) on the circle, Circ sends a list of 4 values representing the coordinates of the free point [ x y distance angle ]. The free point is allowed to move out of the circle and the distance is 1 when the free point is on the circle. You can zoom in or out by control-clicking inside or outside the circle.
Voici une copie d’écran de l’application Circ en action :
Circ version trois sources :
Un exemple de patch Max/FTS nécessaire au traitement de Circ :
Circ est un logiciel développé par Gerhard Eckel à l’IRCAM en 1993 :
MoveInSpace lui a été développé par Todor Todoroff, Caroline Traube et Jean-Marc Ledent à la Faculté Polytechnique de Mons dans les années 1995-1998, est un contrôleurs qui travail en 3D c’est à dire dans le volume ! Il est complet, presque tous les paramètres sont modifiables. Il est possible de définir le nombre de sources et d’enregistrer un parcours. C’est la version la plus abouti des outils (sous NeXTStep) de génération de trajectoire sonore ! Il est interfaçable avec Max / FTS / Spat~ mais aussi directement avec des modules MIDI.
L’écran complet du logiciel MoveInSpace au travail, ici dans une configuration a deux HP, on remarque la fenetre de trajectoire dans le plan (a gauche) et celle en hauteur (en haut) :
Ici j’utilise Max/FTS :
MoveInSpace est un logiciel développé par Todor Todoroff, Caroline Traube et Jean-Marc Ledent à la Faculté Polytechnique de Mons dans les années 1995-1998 :
Le spatialisateur pour quoi faire ?
Le domaine d’applications du spatialisateur couvre la création musicale, les productions audio-visuelle, la réalité virtuelle et les télécommunications.
Quelques exemples sonores (échantillons bientôt en ligne…)
Un son seul sur une voix en mono :
Le son localisé a gauche en 2D (pas d’effet verticaux) :
Le son localisé a droite en 2D :
Le son en mouvement de gauche a droite en 2D :
Le son en mouvement de gauche a droite et de haut en bas en 3D :
Quelques références
J’ai noté la plupart des références, intéressantes de mon point de vu, c’est-à-dire là aussi orientées par ma recherche a la sauce IRCAM… Et avec un positionnement temporel assez ancien, disons des années ISPW (1992 à 1997). Heureusement, la aussi, j’ai gardé mon esprit curieux et donc noté quelques outils modernes ! Il faut que je modère mon coté archéo-musical !
Multiphonie Vous trouverez beaucoup de liens vers des programmes et autres VST modernes pour la spatialisation sur ce site ! A fouiller impérativement !
Comme beaucoup de passionnés de lutherie électronique je cherche de vieux documents. Et parmi ces vieux documents, il y en a quelques uns qui sont pour moi plus intéressants tant au niveau archéologique que technique.
Je vous recommande par exemple la lecture de l’excellent Synapse – The electronic music magazine, une revue américaine qui a été publiée de 1976 à 1979.
Vous y trouverez de très bons interviews de : Brian Eno, Tom Oberheim, Karlheinz Stockhausen, Schneider/Hutter, Todd Rundgren, Herbie Hancoc, Bob Moog, etc. Ainsi que des articles sur les machines d’avant garde de l’époque : Arp Omni, SC Prophet, Yamaha CS-80, Korg VC-10 Vocodeur et des tonnes d’autres instruments.
Cela fait maintenant des années que je suis la progression d’acquisition, de numérisation et de mise en ligne de cette ancienne revue par l’équipe dévouée de Cyndustries !
Vous pouvez trouver une partie des revues (il en manque encore quelles unes) sur la page suivante.
Jusqu’à présent pour un usage personnel ou pour quelques amis, j’avais procédé à la mise sous forme de fichier PDF de l’ensemble des revues disponibles en ligne. En effet, je trouve plus pratique de consulter ou d’imprimer un fichier PDF que des centaines d’images.
J’ai décidé de mettre en ligne la totalité des numéros disponibles de la revue sous la forme d’un fichier PDF par numéro. Ils sont disponibles ici :
Hier à l’occasion d’un ré-aménagement de ma « réserve-débarras », j’ai eu la mauvaise surprise de découvrir que certains de mes vieux équipements s’étaient dégradés. En effet, les anciens moniteurs qui avaient été stockés dans ma réserve pendant plusieurs années avaient un genre de bulles dans la partie visualisation des moniteurs.
Pourtant ces terminaux avaient été préalablement nettoyés avant leur stockage.
Ils étaient à l’abri de la lumière et protégés contre l’humidité et la poussière. Mais ça n’a rien changé !
Le terminal « Lear Siegler INC » modèle ADM-3A fabriqué en 1977.
Le terminal « digital » modèle VT100 – VT640 de 1978 avec l’extension graphique « Retro-Graphics » Terminal Enhancement capable de traiter les primitives graphiques.
Maintenant, il y a semble-t-il des champignons qui se sont développés entre le tube du moniteur et la couche de protection renforcée (en résine ?). Ces champignons se développent dans des petites bulles coincées entre le tube et la couche de protection. Encore que… En regardant plus consciencieusement, j’ai l’impression que les bulles sont disposées sur plusieurs niveaux dans la couche de protection du tube. Je ne sais pas en quelle matière est composé cette protection (on dirait de la résine).
Une autre hypothèse plus logique serait liée à la dégradation naturelle des polymères composant cette résine de protection.
Voici ce que cela donne :
Que faire ?
Quelle sont les solutions pour stopper voire éliminer ces parasites ?
– La lumière est le premier risque majeur de dégradation chimique menant à la modification visuelle et à terme, une perte quasi totale de la matière. Les matières plastiques sont toutes susceptibles de posséder des défauts chromophores prêts à réagir avec une énergie lumineuse. Selon la nature des rayonnements, leur interaction avec la matière est plus ou moins importante. Les ultraviolets sont les plus redoutés car leur énergie est suffisante pour entraîner la scission de la chaîne macromoléculaire. Les infrarouges élèvent la température et peuvent catalyser les dégradations chimiques en cours. La première mesure de prévention consiste donc à contrôler la nature des rayonnements en éliminant a maxima les ultraviolets et en réduisant la quantité d’infrarouges.
– La limitation de l’humidité relative permet de réduire les risques de dégradation chimique par hydrolyse et la formation d’acides à la surface des objets.
– La température influe quant à elle sur la cinétique de dégradation chimique des plastiques et l’exsudation ou la sublimation des additifs tels que les plastifiants. Mais les matières plastiques moulées sont susceptibles de se déformer lors d’une exposition à une température trop basse.
= Les taux à respecter ne sont, pour l’instant, définis par aucune étude mais issus de l’observation et de la prise en compte de l’aspect composite des objets contenant des plastiques. Ils oscillent suivant la littérature entre 40 % et 55 % pour l’humidité relative et 15°C à 20°C pour la température. Parallèlement à la gestion des conditions environnementales, le suivi et le contrôle des facteurs aggravants telles que le confinement ou la mise en contact avec des matériaux inadéquats réduit les vitesses de dégradation.
Depuis des années, je demandais régulièrement à l’accueil et par téléphone la même et lancinante question, à savoir : « Mais quand l’espace XX siècle réouvrira-t-il enfin ? ».
Après des années d’attente, finalement, le musée réouvre ! Et comme à son origine, il y a un espace réservé pour la lutherie du XX siècle… Sous entendu un espace pour la lutherie électrique voir électronique !
Il est maintenant possible d’admirer dans cette partie quelques une des merveilles de lutherie électrique et électronique du XX siècle ! Pour information, le musée possède et stocke en réserve une grande quantité d’instruments de valeur qui auraient évidement de bonne raison d’être visibles… Ah, si seulement le musée était plus grand…
J’espère que comme pour moi votre passion pour la lutherie électronique n’est pas exclusive et que vous êtes ouverts également à la lutherie classique. Dans ce cas, vous pourrez vous régalez en visitant ce superbe musée ! Il est intéressant de savoir que des concerts sont donnés sur les instruments des « collections vivantes » aux heures de visites le week-end. On peut ainsi écouter un concert de musique « classique » et les explications du musicien sur l’historique et les spécificités de son (ou ses) instruments (j’ai assisté, par exemple, à une démonstration de musique troubadour avec tambourin, clochette et fifre, et une autre fois à un concert de guitare et de luth, j’ai aussi apprécié le concert de contrebasse).
Bref rappel chronologique à propos du musée :
– Ouverture du musée en 1997. A l’origine le musée comportait un espace XX siècle… mais rapidement, par manque de place pour les expositions temporaires, cet espace est libéré, et hop plus d’instruments du XX siècle accessible au public 🙁 et à la place un espace pour les expositions temporaires ! Dans la version actuelle cette disposition est maintenue, et l’espace XX siècle a été casé ailleurs.
– Jusqu’au 29 juin 2008, seuls les espaces consacrés aux XVIIe et XVIIIe siècles étaient ouverts.
– Du 30 juin au 20 octobre 2008, le musée était fermé pour travaux.
– Du 21 octobre 2008 au 1er mars 2009, l’exposition Serge Gainsbourg est accessible à tous les publics.
– Dans la même période, les espaces consacrés aux XIXe, XXe siècles et Musiques du monde sont ouverts uniquement aux visites guidées.
Et … à partir du 3 mars 2009, réouverture complète du musée !
Voici quelques images extraites du site du musée :
Quelques intruments : Theremin, Ondes Martenot, Orgue Hammond, …
Voici la description du musée, elle est extraite de leur page de présentation :
Ouvert en 1997, le Musée de la musique est un lieu unique rassemblant, au sein de la Cité de la musique, une collection d’instruments de musique, d’œuvres d’art et de maquettes, permettant de relater quatre siècles d’histoire de la musique occidentale et de présenter un aperçu des principales cultures musicales de par le monde.
Depuis toujours j’ai un intérêt prononcé pour le son et les dispositifs qui permettent d’en générer.
J’ai découvert les NeXT dans la revue Science et Vie Micro (SVM) dans le numéro double 63 de juillet-août 1989 1.
Mais la première fois que j’ai vu et touché des NeXTcomputers et NeXTstations, il me semble que c’était chez « Imago » (je ne suis plus sûr du nom) boulevard Saint-Germain dans le 6ème arrondissement de Paris (et ou au salon SICOB de 1990). Cette boutique était à l’époque l’un des rares points de vente voir peut-être le seul sur Paris qui commercialisait exclusivement le matériel NeXT. Ces machines furent un choc !
Elles étaient belles, avec un design élégant et cette couleur noire qui se démarquait des standards de l’époque, dominés par des nuances de beige et de gris. Et surtout, elles étaient performantes, alliant la robustesse et la puissance d’Unix à une superbe interface graphique rapide. Sans oublier l’intérêt novateur de leurs outils de développement et l’approche orientée objet du système.
Mes envies ont été stoppées net… À l’époque, je n’avais absolument pas le budget pour m’équiper à ces tarifs2. Par exemple, pour les deux modèles de base, cela donnait :
NeXTcube (68030 à 25MHz et rapidement 68040 à 25MHz) avec 8 Mo de RAM, un disque 105 Mo, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), magnéto optique 256 Mo et NeXTSTEP 2 : 50 845 francs HT.
NeXTstation avec 8 Mo de RAM, un disque 105 Mo, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), lecteur de disquettes 2,88 Mo et NeXTSTEP 2 : 31 765 francs HT.
De plus, si vous aviez besoin de développer, il ne fallait pas négliger (dans une moindre mesure) le prix des outils de développement et de la documentation. Il fallait également prévoir plus de mémoire, avec le changement de disque dur et de RAM, respectivement limités à 2 Go par partition et 64 Mo de RAM (avant l’arrivée des versions Turbo).
Le fait que ces machines aient des interfaces réseau n’était pas important pour moi… Avoir un réseau à la maison en 1990 était impensable. Déjà, avoir un accès Internet RTC était un luxe !
Les derniers modèles étaient beaucoup plus performants.
NeXTcube (68040 à 33MHz) avec 128 Mo de RAM, un disque 2 Go, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), lecteur de disquettes 2,88 Mo et OpenStep (NeXTStep 4).
NeXTstation Turbo Color (68040 à 33MHz) avec 128 Mo de RAM, un disque 2 Go, écran MegaPixel, kit Starting Point (clavier, souris…), lecteur de disquettes 2,88 Mo et OpenStep.
Donc raisonnablement, j’ai attendu… bien longtemps avant d’en acquérir un (merci encore au don de mon ancien collègue et ami Thierry Besançon) ! La suite, c’est une cascade d’événements chanceux, et, entre autre la récupération (par échange de matériels) de deux NeXT stations N/B, deux NeXTcomputer (cube), et une multitude de périphériques, aussi variés les uns que les autres ! Mais très clairement mes machines viennent du monde de la recherche et académique musique / mathématique / médecine.
Ainsi, depuis que j’ai récupéré ces NeXT computer, et, plus particulièrement les NeXTcube (plus couramment appelé Cube), je m’intéresse d’une manière quasiment archéologique à tout ce qui permet de faire du traitement du son via ces machines… Et aux outils de recherche associés… Et oui, vous l’avez sans doute remarqué on glisse doucement vers l’IRCAM.
Mais avant je propose un petit retour en arrière. Je vais faire un saut dans le temps… Et ça ne sera pas autour du son., en effet tout a commencé à la fin de la première période « Apple Computer » de Steve Jobs… En 1985, Steve Jobs est limogé d’Apple.
Pixar, à ses débuts, se consacrait à la vente de machines très puissantes (200 fois plus rapide qu’un ordinateur DEC VAX-11/780) pour l’époque, spécialisées dans la création et la visualisation graphique de données. Ces machines, connues sous le nom de Pixar Image Computers (PIC), étaient destinées à diverses entreprises et laboratoires ayant des besoins graphiques avancés. Parmi les clients potentiels figuraient les hôpitaux (pour la visualisation en trois dimensions des radiographies), l’industrie aéronautique, et même Disney, qui utilisait ces ordinateurs pour automatiser la colorisation de ses dessins animés.
Cependant, les deux versions du Pixar Image Computers étaient coûteuses (135 000 $) et peinaient à trouver preneurs. Pour démontrer les capacités exceptionnelles de leurs machines, Pixar décide de produire de petites animations de démonstration. Parmi ces créations se trouve Luxo Jr, un court métrage réalisé par John Lasseter. Ce film de promotion met en scène une petite lampe de bureau, devenue depuis l’emblème de Pixar. Luxo Jr a non seulement réussi à attirer l’attention sur les capacités technologiques de Pixar, mais il a également remporté un Oscar, renforçant ainsi la réputation de l’entreprise dans le domaine de l’animation.
Malgré un Oscar, le succès de la critique et la reconnaissance technique, les ventes des machines de Pixar ne décollent pas, elles restent décevantes. En réponse, Pixar se réinvente et se lance dans la réalisation de nombreuses publicités, utilisant leur expertise en animation pour créer des campagnes mémorables.
Je vous conseil de visiter ce site car ils y expliquent beaucoup de chose à propos de cette machine mystérieuse. Il existe aussi une version PDF de la brochure du Pixar Image Computer3.
Pixar a vendu 300 ordinateurs PIC de 1986 jusqu’à la fermeture de son activité de matériel informatique en 1990. La division dédiée à la conception et à la fabrication de machines a été abandonnée et vendue à Vicom Systems, marquant un tournant pour l’entreprise.
Beaucoup de ces ordinateurs ont été vendus avec des logiciels personnalisés, permettant par exemple le traitement d’images provenant de scanners dans les hôpitaux ou le système d’encre et de peinture numérique de Disney Animation. Certains d’entre eux ont été utilisés par les clients jusqu’à la fin des années 1990.
Paul G. Allen le cofondateur de Microsoft a mis aux enchères chez Christie’s sa très vaste collection, qui est en quelque sorte un tour du monde des ordinateurs, allant du petit CPU, en passant par les mainframes, jusqu’aux superordinateurs. Et il vend, entre autres, un P.I.C.
NeXT
En parallèle de sont activité chez Pixar, et sans doute pour faire de l’ombre a Apple, Steve Jobs se lance dans la création d’une nouvelle société : NeXT.
Le but de cette société est de concevoir un nouveau type d’ordinateur qui empiéterait sur le segment des stations de travail et des ordinateurs personnels haut de gamme ! Jobs veut la puissance d’Unix, et une interface graphique ergonomique et conviviale.
En effet NeXTstep45, le système d’exploitation des NeXT est du type WYSIWYG (What You See Is What You Get) signifiant littéralement en français « ce que vous voyez est ce que vous obtenez » ou de façon plus concise « tel affichage, tel résultat » !
Comme Steve Jobs est perfectionniste, il lui fallait un ordinateur offrant des capacités haut de gamme et un design révolutionnaire ! Les NeXT sont nés !
Chez NeXT, il n’y a que deux types de machines : les cubes (NeXTcube6) et les stations (NeXTstations7, NeXTstations Color et NeXTstations Turbo Color8). Évidement, il y a des nuances entre ces différents modèles…
On parle souvent des Cubes, mais en réalité, on devrait se concentrer sur les cartes CPU des Cubes, car il y a eu plusieurs versions. Initialement, ces machines étaient équipées de processeurs Motorola 68030 tournant à 25 MHz. Plus tard, des mises à jour ont été proposées pour améliorer les performances, avec des processeurs Motorola 68040 à 25 MHz, puis à 33 MHz, et enfin une mise à jour à 50 MHz. Ces améliorations s’accompagnaient également d’un changement de carte mère pour augmenter la capacité de RAM, qui passait de 64 Mo maximum au début à 128 Mo à la fin. Et il y a eu aussi des variantes au niveau du PCB de fond de BUS / Alimentation.
Pour approfondir vos connaissances historiques et avoir une description plus sérieuse de ces machines, voir l’excellent site d’Éric Lévénez qui est sans aucun doute le meilleur site Français (voire, soyons modeste, du web) sur les NeXT et en français ! Et aussi l’incontournable site / forum https://www.nextcomputers.org/
Il faut savoir que les ordinateurs produits par NeXT (que l’on nomme maintenant « black hardware ») possèdent d’origine ce que l’on trouvait en option très onéreuse chez les constructeurs concurrents de l’époque. Il y a ainsi par exemple d’office sur toutes les cartes mère des ordinateurs NeXT un Digital Signal Processor (DSP) Motorola 56001. Ce processeur spécialisé dans le traitement numérique du signal est parfaitement adapté au traitement du son.
Un processeurs de traitement du signal numérique (couramment appelé DSP) Motorola XSP56001 à 20MHz
Les capacités sonores internes des ordinateurs NeXT
Comme vous l’avez lu dans le paragraphe précédent, les NeXT ont de base un DSP fonctionnant à 25MHz et avec une mémoire de 24Ko extensible à 96Ko (on ne plaisante pas !). Ce processeur additionnel était la cerise sur le gâteau… Ces machines avaient des caractéristiques impressionnantes pour 1991 !
En plus de ces capacité audios stéréo, les NeXT embarquaient deux ports série RS423, qui les rendaient compatibles avec les interfaces MIDI standard apple. Au niveau de l’audio elles avaient un système d’acquisition et de restitution sonore mono ou stéréo en 16 bits ayant une fréquence maximale de 44100 kHz, ces machines étaient en avance ! Il y avait également, parmi les outils de développement, les « Music Kit™ » et « Sound Kit™ », des bibliothèques spécialisées pour gérer l’audio, le DSP et les événements MIDI. Il faut savoir que le DSP dispose d’un port d’entrées/sorties au format DB15 sur la carte mère, permettant ainsi l’adjonction des modules d’acquisition et de restitution externes.
Les caractéristiques de ces machines (surtout les cubes) les destinaient naturellement à être employées dans un environnement musical. Malheureusement, en raison de leur prix prohibitif et de la non-vulgarisation latente de la M.A.O. à l’époque, ces merveilleuses machines ne furent exploitées qu’au sein de centres de recherche, notamment les deux plus grands : l’IRCAM à Paris, en France, et le CCRMA de Stanford, aux U.S.A. Elles étaient aussi utilisées dans d’autres centres de recherche en Hollande, en Allemagne, en Belgique, en Corée du Sud, au Japon, etc.
Les NeXT on un port DB19 qui est la sortie vidéo noir et blanc. Et comme vous pourrez le lire quelques paragraphes plus loin a propos des Sound Box c’est aussi le port de connexion des ces boites. Il faut juste comprendre que c’est par ce port que transitent les signaux des claviers / souris et audio et aussi vidéo noir et blanc.
Outre l’équipement audio natif via le port DB19 et les ports série et DSP, il existe trois possibilités pour étendre les capacités des NeXT : en interne, par l’adjonction d’une carte au format NeXTbus, ou en externe, via les connecteurs DB15 des DSP, mais aussi très curieusement via le port SCSI.
Nativement, les cubes et stations NeXT sont capables de gérer le son au niveau du logiciel système ; les différentes versions de claviers sont d’ailleurs équipées de touches spécifiques (augmenter, diminuer, sourdine).
Première version de clavier non ADB (le sigle rond barré de la touche Power est différent de la 2éme version). Les touches dédiées au son (haut-parleur avec des ondes) permettent de contrôler le volume. Vous pouvez également deviner la sérigraphie verte « Mute », activable en maintenant la touche [command] appuyée.
Seconde version de clavier non ADB (le sigle rond barré de la touche Power est différent de la 2éme version).
L’unique version de clavier ADB, avec des boutons ronds qui remplacent les touches et celui d’Alim vert.
Du son sur les moniteurs ?
Les moniteurs noir et blanc MegaPixel Display N4000, N4000A et N4000B, en plus de leurs fonctions d’affichage et de saisie (clavier et souris), sont équipés d’un haut-parleur et d’un micro. À l’arrière du moniteur, il y a des connecteurs RCA pour la sortie audio stéréo, ainsi que deux prises jack 3,5 mm : une pour un casque audio et l’autre pour brancher un micro externe. Cependant, en raison de contraintes d’espace à l’intérieur des moniteurs et pour éviter les perturbations de l’affichage, les moniteurs couleur qui en plus ne sont pas spécifiques aux machines NeXT ne sont pas équipés de haut-parleur et de micro intégrés.
Sound Box
Pour ajouter du son aux machines NeXT (Cube avec un unique moniteur couleur branché a une NeXT Dimension, NeXT Station Color et Turbo Color) qui ont des moniteurs couleurs, il faut utiliser la Sound Box adaptée. Il y a deux versions, la N4004 pour les premiers NeXT équipés de claviers et souris non ADB, et la N4004A pour les machines Turbo équipées en ADB. La boite est connectée sur le NeXT par le port DB19. C’est par ce port que transitent les signaux des claviers / souris et audio et aussi vidéo noir et blanc.
Sound box non ADB
Sound Box N4004Sound Box N4004A (ADB)
NeXT-External CD-ROM Drive
C’est le lecteur de CD-ROM proposé par NeXT. Comme vous pouvez le constater, c’est un lecteur de CD SCSI assez classique pour l’époque, il est à cartouche (caddy). Vous pouvez brancher un casque audio dans la prise jack 3.5mm en façade, il est également possible de régler le volume grâce au potentiomètre qui est disposé juste à côté. Pour écouter sur des haut-parleurs il y a deux prises RCA (rouge et blanc) disposées à l’arrière du boitier. D’ailleurs de l’extérieur le NeXT-External CD-ROM Drive9 ressemble beaucoup (la différence c’est la couleur et le logo) au AppleCD 150 commercialisé par Apple à la même période, et qui intégrait un lecteur SONY CDU-514-25 en mode CD Caddy.
Ces périphériques externes sont l’une des seules évolutions possibles et sont très utiles en particulier pour les NeXT station qui de part leur format physique ne sont pas extensibles (car n’ont pas de NeXTbus). Ils se branchent directement sur le port DSP des NeXT.
Ce boitier externe est équipé de deux entrées et de deux sorties analogiques, il possède également des pré amplificateurs ainsi que deux entrées avec alimentation phantom. La fréquence d’échantillonnage est réglable de 8 KHz jusqu’à 96 KHz en 16 bits.
The Singular Solutions – A/D64x Audio Interface (1295$)
Le système Singular Solutions A/D64x comprend le matériel et le logiciel nécessaires à l’enregistrement professionnel direct sur disque et à la capture de données sur les ordinateurs NeXT. Le système comporte deux canaux de conversion analogique-numérique delta-sigma (ultralinéaire) de 16 bits avec un suréchantillonnage de 64 fois et un filtre numérique anti-alias à phase linéaire à trois étages. Il est équipé d’entrées symétriques et asymétriques et d’un préampli micro intégré à faible bruit avec une alimentation fantôme de 48 volts. Il offre également une entrée et une sortie audio numérique (AES/EBU et S/PDIF).
L’A/D64x prend en charge l’échantillonnage à 16KHz 22,05KHz 32KHz 44,1KHz et 48 KHz (plus externe). Il peut également fonctionner en mode autonome (entrée analogique vers sortie numérique). La synchronisation Multi-A/D64x est disponible ainsi que des équerres pour un montage en rack. Un logiciel est inclus pour l’enregistrement direct sur disque et l’édition audio non destructive.
Ariel – DatPort AES/EBU CP340 Digital Audio < -> DSP Port Interface (??? $)
Il s’agit d’une interface audio numérique IN / OUT, XLR, RCA, Optique qui fonctionne en mono ou en stéréo à des fréquences de 32, 44,1 et 48 kHz. Communique avec NeXT via le port DSP.
Ariel DAT-Link+ Townshend Computer Tools, Inc
Il s’agit d’une interface audio uniquement numérique IN / OUT en AES/EBU, SPDIF RCA, Optique et fonctionnant en mono ou stéréo à des fréquences de 32, 44.1, et 48 KHz. C’est vraiment étonnant, puisque la communication avec l’ordinateur se fait via le port SCSI pour les stations de travail de l’époque (sun, sgi, dec, pc), mais aussi sur NeXT.
MetaResearch – Digital Ears (595$)
MetaResearch – Digital Ears
Les Digital Ears prennent les signaux audio de niveau ligne (connecteurs rca) et les convertissent en informations numériques en 8 ou 16 bits, 5.512KHz, 11.025KHz, 22.05, 44.1 kHz en stéréo ou 88.2KHz en mono. Il transmet ensuite ces informations au processeur de signal numérique (DSP) de l’ordinateur NeXT.
Carte de calcul interne
Je précise immédiatement qu’ici je parle de « carte de calcul ». En effet ces cartes ne permettent pas dans leur version de base ou en l’absence de convertisseurs (analogique vers numérique et numérique vers analogique) de produire du son directement !
A ma connaissance, il n’existe que deux modèles de cartes, à savoir les cartes M860 de l’IRCAM et les Quint Processor du CCRMA construites toutes les deux en coopération avec la société Ariel.
Ariel / IRCAM – M860 (15000$)
IRCAM / Ariel – Une M860 toutes optionsIRCAM / Ariel – Une M860 sans les optionsIRCAM / Ariel – Carte M860 sans dissipateur thermique, RAM et piggyboardZoom sur IRCAM / Ariel – Carte M860 sans RAM et piggyboardA gauche a la verticale la « Piggy board » qui donne a la M860 8 entrées/sorties numériques, et 4 entrées analogiques ainsi que 4 sorties analogiques, a droite l’arrière coté connecteurs d’une M860 sans les ouvertures pour une Piggy board.La carte d’extension « Piggy » qui de la gauche vers la droite et de bas vers le haut, ajoute 8 entrées/sorties numériques (connecteur D-Sub Micro-D) et 4 sorties analogiques (numérotées de droite a gauche de 1 a 4) ainsi que 4 sorties analogiques (connecteurs ronds)
La différence entre ces deux photos c’est les mêmes types de M860 avec les 64Mo de RAM (carte du milieu) et la carte d’entrées / sorties audio analogique (4in/4out) et numérique (8) aussi appelée « Pigggy Board » (carte du bas).
Lorsque l’on parle de cette carte dans la littérature technique c’est souvent sous l’un de ces acronymes : S.P.W. (Signal Processing Workstation), I.S.P.W.(IRCAM Signal Processing Workstation) et S.I.M. (Station d’Informatique Musicale) mais ceux-ci induisent en erreur. En effet le nom correct est plutôt certainement carte M860. Il faut comprendre que ces acronymes représentent en fait le nom de la solution complète; c’est-à-dire un NeXTComputer (cube) et une ou plusieurs (au maximum 3) cartes M860 ainsi que d’autres périphériques (interface MIDI, interface audio pour DSP, etc), ainsi que les logiciels (Max/FST, SpecDraw, Spat, Circle, Animal, etc… ) de l’IRCAM nécessaires au fonctionnement de l’ensemble !
Station de traitement du signal de l’IRCAM, sont connecter les ports E/S audio, alimentation, moniteur n&b, réseau RJ45 et SCSI.8 versions de la carte M860, 2 cartes NeXT Cube CPU 68040, 4 cartes PiggyCopie d’écran d’une SIM, ou Max/FTS est lancé, sur la droite il y a les icônes d’applications de plusieurs versions de Max/FTS, Animal, Signal Editor, Circle.
Pendant des années, jusqu’à la fermeture de l’IMEB 10 à Bourges, Mon épouse Myriam et moi avons présenté des compositions au festival international « Synthèse ». Ci-dessous, voici le patch d’une des compositions de ma femme, et juste après le lien vers le lecteur pour l’écouter.
Le patch Max/FTS du morceau Vagues à l’âme
Philippe Manoury – En écho
En fouillant dans les machines que j’ai récupérées et qui venaient de l’IRCAM, j’ai retrouvé des répertoires d’utilisateurs célèbres, notamment celui de Philippe Manoury.
Voici deux exemples de patchs Max/FTS (en fait, ils sont complexes et il y a plusieurs niveaux de patch) et les vidéos qui donnent une idée de ce à quoi ils aboutissent.
Pluton
En écho
IRCAM Signal Processing WorkstationDeux de mes S.I.M. en plein travail, remarquez l’utilisation des des ports de la Piggy Board, ProPort 656 et du RS423-MIDI.
Chaque carte est équipée de deux processeurs Intel i860 à 40 MHz, de 64Mo de RAM, et d’un DSP Motorola 56001 à 27 MHz.
Pour en savoir plus sur la carte M860, lire cet article.
Intel i860 CPU
Ariel – Quint Processor (7000$)
Ariel / CCRMA Quint-DSPAriel / CCRMA Quint-DSP
La QuintProcessor, est équipé de cinq DSP motorola 56001 à 27 MHz et avec un maximum de 16 Mo, chaque DSP a un port de communication externe. Il y aussi une interface SCSI intégrée à la carte et utilisable par les DSP.
Cette carte est concurrent de celle de l’IRCAM. La Quint Processor a été développée à la demande du CCRMA de l’Université de Stanford aux USA.
The Ariel QuintProcessor [Ariel, 1990] is a board for the NeXT cube that contains five 27 MHz DSP56001 signal processing chips, each with its own bank of static RAM and pair of serial ports. The DSPs are arranged in a star configuration, with one “hub” and four “satellites.” The 56001 is well-known as a low-cost and powerful signal processor that is well-suited to musical uses. The QuintProcessor (“QP”) augments the power of the 56001 by providing the following additional capabilities:
0 wait-state static RAM (32K words for each of the satellite DSPs and 8K words for the hub DSP).
256K, 1M or 4M words of dynamic RAM for the hub DSP. Automatic refresh hardware for the DRAM.
Interprocessor communication hardware.
Two NeXT-compatible DSP ports and a larger connector that brings out six more serial ports.
SCSI controller and real-time clock for hub DSP.
Rapid NeXTbus access to the host interfaces of the DSPs and to the other QP hardware.
Interface MIDI
Sur les NeXT, il est possible de gérer les évènements MIDI. En effet sur la carte mère des NeXTcube et NeXTstation, il existe deux ports séries RS423 (avec des connecteurs au format mini din 8 pins). Ces ports séries sont directement interfaçables avec les périphériques séries MIDI conçus pour les anciens Apple Macintosh (ceux possédant un port série modem/imprimante). Ces interfaces ne demandent pas de pilote particulier car ils sont pris en charge directement par le système !
Apple MIDI Interface Kit
Interface MIDI Apple originale pour les modèles Macintosh dotés de ports série à 8 broches de type mini DIN. Le kit est livré avec trois câbles : un câble série pour connecter l’interface au Mac, et deux câbles MIDI pour connecter les instruments de musique MIDI.
QUEST INC – MIDI LINK CONVERTORS (95$ a 160$)
midiman – MiniMacman 1 in/ 1 out)
midiman – Macman (1 in/ 3 out)
RCN – MIDI NeXT (1 in/ 2 out/ 1 thru)
RCN – MIDI NeXT avantRCN – MIDI NeXT arrière
Le matériel, c’est bien, mais il faut des logiciels !
Très rapidement, il y a eu beaucoup de développements dédiés à l’audio, autant pour des logiciels qui se limitaient à l’usage de l’audio natif des Cubes et Stations, mais aussi et surtout pour les boîtiers d’acquisition DSP et par la suite pour les cartes M860 et Quint.
Les logiciels fournis pas NeXT
Ces logiciels sont disponible dans les installations standards de NeXT Step.
MonsterScope
Le fameux MonsterScope, logiciel qui se définit à la fois comme un oscilloscope et un analyseur de spectre, utilise le DSP 56K de la carte mère. Il prend en compte les entrées analogiques du micro ainsi que les signaux provenant des DSP.
NeXT Monster ScopeFenêtre principale
Sound
L’éditeur audio de base livré avec NeXTStep permet de lire et d’enregistrer de l’audio via le micro, ainsi que de faire du copier/coller avec insertion.
Il y a d’autres logiciels, comme par exemple CDPlayer…
Les logiciels des centres de recherches
Spectro3 permet d’analyser le spectre sonore d’un fichier audio.
Z-quencer
Un séquenceur MIDI.
Les logiciels commerciaux
Digital Audiometer
Digital Audiometer a été conçu pour tester l’audition. La qualité des signaux de test est beaucoup plus élevée que ce qui était normalement disponible à l’époque.
SoundWork
Un logiciel pour gérer l’acquisition du son à partir des sources audio sur port DSP, inclut des options telles que Digital Ears et Digital Microphone.
NoteAbility
Un éditeur de partition / séquenceur midi.
ModPlayer
Un logiciel qui gère des fichiers Mod, un format musical qui n’est plus très populaire de nos jours mais qui était à la mode au début des années 90.
Là il joue le morceau : Close to the edge du groupe Art Of Noise !
Digital Audiometer
Un audiomètre, ou acoumètre est un appareil utilisé en audiométrie permettant, de fait, de mesurer les capacités de l’ouïe d’un individu. Il établit un rapport sur l’acuité auditive, signalant une tendance vers la surdité ou l’hypoacousie.
Sequence
Un séquenceur relativement puissant qui gère à la fois le MIDI et l’audio.
Studio3 Setup
Un logiciel permettant de configurer les interfaces Opcode Studio3.
Les logiciels de l’IRCAM
Max / FTS
Max/FTS est un logiciel inventé et développé par Miller Puckette au milieu des années 1980 à l’Ircam initialement sur Macintosh et porté en 1990 sur NeXT spécifiquement pour les Cubes équipés des carte M860.
Il permet de gérer le MIDI et l’audio, il peut fonctionner sans carte DSP, mais il est pleinement efficace si il s’appuie sur des carte M860. Il est possible de mettre au maximum 3 cartes de ce type dans un cube.
Attention, en fait Max s’appuie sur le système d’exploitation CPOS (Co-Processor Operating System11), qui est spécifique aux cartes M860, et qui est injecté au moment où le bouton RESTART est appuyé dans la fenêtre FTS, lorsque les cartes et le nombre de CPU à utiliser ont été sélectionnés.
J’ai plusieurs versions de Max/FTS, allant de la 0.17 à la 1.3.22, mais la version ayant le meilleur ratio charge/efficacité est la 0.26.
La fenêtre permettant d’activer les carte M860 et de définir le nombre de CPU a utiliser. Ici il y a une seule carte M860 positionnée dans le logement 4 et forcement 2 CPU.Ici il y a une trois cartes M860 positionnée dans les logements 4, 2 et 6 et ainsi 6 CPU.Cette fenêtre permet de modifier les paramètres de chaque carte M860 et des Piggy, et cela à chaud, c’est-à-dire sans redémarrage. Toujours une seule M860 (en 4) et paramétrée pour faire du 32KHz et elle est équipée d’une Piggy.Ici trois M860 (en slots 4, 2 et 6) et paramétrée pour faire du 32KHz et elles sont toutes équipées d’une Piggy.
Max a deux modes, un mode execution, et un mode édition. Cette bascule se fait en cliquant sur la clef qui est sur la gauche de la fenetre du patch (ici en rouge). Vous pouvez également remarquer l’activation ou pas des CPU (si il y a des CPU il n’y a pas de croix recouverte de rouge). J’ai ajouter les numéro des CPU en rouge. Si la case est grisée c’est que le patch qui est dans la fenetre est affecté a ce CPU.
mode execution
Lorsque le mode édition est actif, de nouvelles icones apparaissent.
mode édition6 CPU4 CPU2 CPU
Max/FTS est un environnement de programmation graphique basé sur des boîtes modulaires et des jonctions qui permettent de créer des traitements complexes.
Les boîtes modulaires représentent des briques de base comme des opérateurs arithmétiques, booléens, et mathématiques, ainsi que des tables de données, des contrôleurs, boutons, et des interfaces d’entrée/sortie (analogiques, numériques, MIDI). Il offre également des outils d’affichage tels que du texte, des graphiques, et des matrices. Ce système est extrêmement puissant et flexible, permettant de concevoir et de manipuler des flux de données audio de manière intuitive.
Max/FTS se distingue par sa capacité à intégrer et synchroniser divers types de données et de médias, facilitant la création d’applications interactives complexes sans nécessiter une programmation textuelle traditionnelle. Depuis cette lointaine époque la communauté d’utilisateurs de Max continue de croître, contribuant à une bibliothèque vaste et diversifiée d’extensions et d’exemples, renforçant encore davantage sa position comme un outil incontournable pour les créateurs et les chercheurs.
Un patch typique de Max/FTS
Une petite compilation de patch Max :
Animal
Animal12 (Animated Language) est un logiciel spécifique à la carte M860 et qui est dédié au développement rapide de projets autour du traitement temps réel du signal.
Un patch animal
Spat
Spat est une couche logiciel qui permet la spatialisation du son, ce logiciel est toujours développé.
Circ
C’est un logiciel de spatialisation qui permet d’enregistrer une trajectoire sonore, mais uniquement sur le plan en 2D (à l’intérieur du disque qui est affiché sur la figure suivante). Il utilise Spat et un patch Max/FTS.
L’application Circ et un patch Max/FTS.
Générateur de trajectoires
C’est un logiciel de spatialisation qui permet d’enregistrer une trajectoire sonore en 3D. Pour fonctionner, il s’appuie sur Spat. Vous pouvez choisir le nombre de haut-parleurs (HP) et leur position dans le monde physique, ce qui permettra un très bon rendu dans une installation ou un mixage.
Signal Editor
Éditeur13 audio de l’IRCAM, capable de faire la même chose que l’éditeur de NeXT, mais il prend en compte les gros fichiers et permet d’agrandir la visualisation, offrant ainsi une meilleure finesse dans le copier/coller, dans .
Les logiciels du CCRMA
Music Kit et DSP Tools (fournis par NeXT)
Music kit est une suite de fonctions fournies par NeXT dans NeXTSTEP qui permet de gérer tous les événements MIDI, DSP, etc. Elle est largement utilisée par les développeurs du CCRMA car cette bibliothèque logicielle gère très bien le DSP 56K. De plus, la Quint du CCRMA est basée sur 5 DSP 56K.
InstrumentBuilder est un logiciel qui permet de facilité le travail de préparation a l’usage de cmusic.
SynthBuilder est un logiciel qui permet de fabriquer a la manière de Max des instruments de musiques mais aussi des traitements audios, il s’appuie sur la librairie logiciel MusicKit (et en particulier le DSP 56K).
Vocal Trac Editor permet de faire de la synthése vocale.
D’après ce que j’ai lu sur les tests (Benchmark) un NeXT 68040 à 25 MHz avait un indice de 116 alors qu’un i860 à 40 un indice de 26. C’est-à-dire ~4,5 x plus rapide !
Pour finir, voici une liste issue d’un catalogue NeXT de l’été 1992. On y trouve les références des périphériques audio pour NeXT suivant :
DATA ACQUISITION AND SIGNAL PROCESSING 55 ADA1800 Digital Audio Interface Stealth Technologies, Inc. 55 A/D64x Singular Solutions 56 Ariel DM-N Digital Microphone Ariel Corporation 56 Ariel/IRCAM Signal Processing Workstation Ariel Corporation 57 Ariel ProPort Model 656 Ariel Corporation 57 Ariel QuintProcessor Ariel Corporation 58 DataDisplay Dazzl 58 Dazzl Analog-to-Digital Convertors Dazzl 59 Digital Ears Metaresearch, Inc. 59 Midi Link Convertors Quest Inc. 60 SCSI488/N IOtech Inc. 60 SoundHouse MIDIapolis Systems
Products Available Soon 62 Ariel DatPort Ariel Corporation 62 LogicStream Lab Interface Board And Virtual Instrument Toolkit LogicStream 63 Model MZ-4 Four-channel Analog- to-Digital Converter Greeneridge Sciences Inc. Applied Speech Technologies AST A/D16
Logiciels
103 CODA Music Software 104 Mark of the Unicorn, Inc. Performer
Le SDIY est une pratique qui consiste à créer des synthétiseurs de façon artisanale. En effet SDIY est l’acronyme de « Synthesizer Do It Your self » ce que l’on peut traduire en Français par « fabriquez vous même votre synthétiseur » !
Depuis plusieurs années, j’ai fait quelques montages plus ou moins heureux dans le domaine des synthétiseurs numériques…
Mon 1er prototype de carte d’extension mémoire de 32 Mo pour Fairlight CMI III et MFX
Mon 2eme prototype (version CMS) de carte d’extension mémoire de 32 Mo pour Fairlight CMI III et MFX
L’interface utilisateur de l’ExtOdy pour Fairlight CMI I, II et IIx
L’interface disque dur de l’ExtOdy pour Fairlight CMI I, II et IIx
Là je passe à la vitesse supérieure !
Je termine de fabriquer mes propres insoleuse à ultra violet et machine à révéler / rincer / graver.
Pourquoi faire ces machines moi-même ?
Bonne question… En effet ce n’est pas forcément rentable en fonction des besoins, mais pour moi il n’y pas d’autre alternatives possibles ! Dans mes montages, il y aura des cartes de grandes dimensions (200 x 200 et 114 x 203 mm en double faces) !
Je me suis lancé dans la fabrication de deux machines assez complètes; avec des capacités d’accueil plus grande que ce que permettent les machines standards (souvent limitée à des plaques de dimensions maximales de 160 x 250 mm).
L’insoleuse doit être double face, pour gagner du temps et simplifier les manipulations… Le prix d’une insoleuse double face est relativement élevé.
Ma graveuse accepte des plaques d’un maximum de 240 x 270 mm en double face, le traitement s’y fait verticalement. Elle possède trois bains : révélateur, rinçage, gravure ! Pour chacun des bains, il y a un brassage du liquide via des bulleuses et un petit compresseur à air, et les bains de révélateur et de gravure sont équipés de chauffage thermostatés (étanches) pour bassin.
Pour vous donner une idée des prix, j’ai trouvé chez le leader européen C.I.F. une machine équivalente à celle que je construis; son descriptif est disponible ici, c’est une machine que l’on trouve à la vente en fonction de la taille des bacs entre ~700 et ~1200 euros !
Pour comparaison… Ma graveuse m’aura couté ~70 euros en tout.
La belle graveuse de C.I.F.
J’ai également trouvé chez C.I.F. une insoleuse qui est très proche de celle que je fabrique. Même si je n’ai pas prévu de faire le vide pour l’instant… Mais, peut être ajouterais-je cette « option » si le besoin s’en fait sentir !
C’est encore en parcourant le web… que je suis tombé sur cette très intéressante traduction d’un article de Karlheinz Stockhausen effectué par Jean-François LAGROST.
Le texte original a pour titre « Elektronische Musik zu Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem » il est du 15 décembre 1984, et est paru dans Neuland, volume V, 1984/85, pages 117 à 139.
Quelques extraits :
Depuis l’ouverture du studio de musique électronique à l’IRCAM, j’y ai régulièrement été invité pour des démonstrations d’appareils. Parmi les exemples sonores de la bande de démonstration faite par Giuseppe di Giugno (le réalisateur du synthétiseur 4X), j’ai été fasciné par un exemple de la lente rotation de phases de ce qu’il appelait fièrement le spectre harmonique de « plus de 700 générateurs à phase synchrone ».
À ma première occasion de savoir si, pour moi, la réalisation d’un projet important à l’IRCAM était concevable, je me consacrai alors aux procédés de rotation de phases qui utilisent le synthétiseur 4X.
La 4X a six « plaques » (cartes de mémoire), et chaque carte peut être programmée pour au maximum 64 oscillateurs, quand ils sont utilisés avec un taux d’échantillonnage de 32 000 Hz (bien qu’au-dessus de 16 000 Hz plus rien n’existe). Il y a par conséquent 6 x 64 = 384 oscillateurs programmables. Chaque plaque est divisible en 32 + 32 oscillateurs. Si l’on veut produire une succession continue de spectres, ces plaques doivent être divisées en deux moitiés (avec 3 x 2 sorties chacune, donc 6 potentiomètres), de manière à ce que pendant l’exécution du programme d’une moitié on puisse « charger » l’autre moitié avec un autre programme. En fonction de la complexité du programme, le « chargement » peut parfois durer assez longtemps (dans mon programme parfois jusqu’à six secondes). Ainsi le nombre d’oscillateurs utilisables simultanément est automatiquement réduit de moitié, soit 192 (3 x 64 ou 6 x 32). Les 12 sorties des 6 plaques (chacune divisée en deux) purent être réglées séparément pendant le travail au moyen de 6 x 2 régulateurs de volume sur une table de mixage, et – si nécessaire – filtrées.
Composition et réalisation
En mai 1983, j’écrivis d’abord un schéma formel pour la musique électronique du Chant de Kathinka, avec explications des symboles. Il contient les informations pour la programmation théorique. J’en discutai avec Marc Battier, un musicien-technicien de l’IRCAM (Paris), avec qui je voulais travailler. En décembre 1983 et août 1984 je réalisai la musique électronique en 2 x 7 jours à l’IRCAM. Marc Battier programma la 4X d’après ma partition en utilisant un ordinateur PDP-11.
Les notes de travail rédigées lors du travail en studio contiennent les données concernant les particularités de timbres et de dynamiques relatives choisies à l’oreille. Ces dernières furent résumées dans un schéma de synchronisation de 4 pages avec 2 x 6 pistes pour la copie de la 4X vers une bande de 16 pistes. Un complément au schéma de synchronisation avec les mesures d’amplitudes est le résultat du mixage (21 août 1984) à l’Espace de Projection depuis le magnétophone 16 pistes vers un magnétophone 8 pistes pour la production d’un original destiné aux représentations. Dans ce schéma j’ai ajouté la numérotation (au-dessus de chaque ) de K1 à K6.
La réalisation fut terminée le 22 août 1984 à l’IRCAM. Les tables d’onde pour les K1-K6, automatiquement reprises, sont datées du 20 juillet 1983; la totalité des tables d’onde notées en ellipses dans le schéma formel sont datées du 14 décembre 1983!; la dernière version de l’explication du nom des partitions et de la partition complète est datée du 20 août 1984.
Du 9 au 14 mai 1985 se dérouleront à l’IRCAM la création mondiale et cinq représentations, avec Kathinka Pasveer (flûte) et une projection 6 pistes de la musique électronique.1 L’oeuvre a dure environ 33 minutes. Son aspect fondamental est la polyphonie spatiale en 6 couches des rotations de phases contrôlées de spectres harmoniques. Une nouvelle orientation de la logique musicale, qui n’était pas réalisable avec les moyens techniques disponibles jusque lors, se dessine dans le domaine de l’harmonique. Les rotations de phases simultanées des groupes de partiels à phases synchrones riches en harmoniques (pour certaines fondamentales et certaines durées d’une rotation, surtout pour des très longues durées et pour quelques relations dynamiques des groupes de partiels entre eux) peuvent être d’une beauté comme jamais on n’en a fait l’expérience. Les changements de rotations de phases lentes ont une logique temporelle tellement intense que l’on peut précisément suivre des quarts, des tiers mais surtout des demiphases; et la convergence des maxima de tous les harmoniques au moment où l’amplitude passe par zéro produit une brève et sèche explosion qui est à chaque fois vécue comme un nouveau commencement libérateur. C’est pourquoi je voudrais sommairement décrire la composition et la réalisation de l’oeuvre. Les commentaires sur la signification du caractère de requiem, les 24 périodes etc., du Chant de Kathinka sont dans l’avant-propos de la partition version pour flûte et six percussionnistes.
Pour lire la totalité de l’article, télécharger le fichier PDF… ici
Voici quelques informations complémentaires sur la 4X de l’IRCAM…
D’abord quelques extraits d’un article de Malika Combes qui a pour sujet : L’Ircam fête ses 30 ans : retour sur une institution culturelle atypique dans ses rapports avec ses organismes de tutelle l’article date de janvier 2007.
La création de Répons de Pierre Boulez, le 18 octobre 1981 à Donaueschingen, est considérée comme le premier succès public de l’Ircam. Créée grâce à la « 4X », Répons est aussi, en quelque sorte, l’oeuvre qui justifie le travail de l’Institut et la légitimité de l’alliance entre art et science.
L’Ircam montre par ailleurs de grandes capacités d’adaptation devant les orientations de la politique culturelle. À partir de 1984, le ministère de la Culture recentre ses objectifs, l’approche de la « recherche musicale » change. Il s’agit alors d’innover dans un but économique, et non plus artistique. Cette nouvelle orientation se traduit par l’établissement d’un « plan son », lancé à la fin de l’année 1984. Dans le cadre d’un soutien aux industries culturelles, les enjeux de ce plan sont de permettre l’existence et le rayonnement d’une expression sonore française, de reconquérir des marchés intérieurs importants, de placer sur le marché international des produits français de qualité et compétitifs. Tous les centres sont ainsi incités à mener des recherches technologiques et à les industrialiser. L’Ircam, dont les travaux sont depuis longtemps suivies par l’Agence Nationale pour la Valorisation de la Recherche (ANVAR), participe à divers projets d’industrialisation avec plus ou moins de succès (échec pour le projet d’assistance technique de la facture instrumentale avec les pianos Rameau, retard de l’industrialisation de la « 4X » par la Sogitec : des développements du processeur sont envisagés dans les domaines de la simulation acoustique et sous-marine, pour un simulateur de vol, pour les pupitres de mixage, les décodeurs vocaux, la synthèse de la parole).
Remise en cause de l’objectivité industrielle de l’IRCAM…
Les privilèges de l’Institut seront par ailleurs violemment dénoncés par un référé de la Cour des Comptes établi en 1985 par Maryvonne de Saint-Pulgent. Celle-ci, outre cette question budgétaire, dénonce l’absence d’une tutelle effective sur l’Institut, aucun contrôle n’étant effectué sur ses activités de recherche. Selon elle, seule la tutelle de la direction de la Musique, d’ordre technique, pourrait remédier à ce manque de contrôle. Le rapport se dit également inquiet des liens qu’entretient l’Institut avec des firmes étrangères, comme Apple et Yamaha, ce qui ne permet pas aux firmes nationales de bénéficier du savoir faire développé à l’Ircam dont on rappelle le statut d’établissement public.
Dans l’ensemble, et, surtout au début, l’article est intéressant et permet de se plonger dans l’ambiance « électrique » des débuts de l’IRCAM. Il est dommage que la suite, ne développe presque exclusivement que les cotés « politiques » et « pédagogiques » de l’institut au détriment de la vraie révolution technologiques de la fin des années 90 initié en partie à l’IRCAM. Je pense en particulier au développement du traitement temps réel et des logiciels comme Max et ses successeurs…
La version complète de l’article est disponible ici
Quelques nouvelles images de la 4X et de la salle informatique :
Et pour finir quelques videos :
Utilisation d’une station ISPW :
Il semblerait y avoir un reportage intéressant qui a pour sujet le traitement du son en composition classique.
Sonus ex Machina : Philippe Manoury
Documentaire (50 mn). Né en 1952, élève de Malec et Philippot au Conservatoire de Paris Philippe Manoury travaille avec L’IRCAM.
Ayant changé il y a quelques mois l’ensemble des câbles audio qui relient mon Fairlight C.M.I. IIx a ma patchbay, ce qui a été grandement bénéfique ! Comme quoi, il ne faut absolument pas négliger le câblage et la connectique ! Donc, la suite logique a été de vérifier pour la première fois depuis sue je le possède (~18 ans) l’étalonnage des cartes audio de mon C.M.I. IIx
J’ai testé les signaux avec mon HP 1631A (analyseur logique / oscilloscope).
Ci joint quelques images correspondants a plusieurs étapes de l’étalonnage !
J’ai vérifié les niveaux de sortie sur la carte audio qui est a l’arrière du C.M.I.
J’ai vérifié les niveaux de sorties via le vu mètre de ma Fostex Foundation 2000.
Voici des extraits d’un article très intéressant de Claude Fatus sur La Station d’informatique musicale de l’Ircam. Évidemment cet article date de l’époque (Résonance nº 4, de juin 1993) :
Depuis sa création, l’Ircam mène une politique de développement d’outils technologiques adaptés aux besoins des chercheurs et des compositeurs. Après la 4X, qui compta parmi les premières plate-formes temps réel, les ingénieurs de l’Institut ont conçu et réalisé une machine de nouvelle génération : la Station d’informatique musicale.
Présentation de la machine.
Pour nombre de compositeurs, il paraît difficile d’édifier aujourd’hui une pensée musicale conséquente sans passer par l’utilisation des techniques numériques. Pour un compositeur habitué à travailler dans un studio électroacoustique traditionnel, une station d’informatique musicale offre un environnement sans égal. Parmi les solutions actuellement disponibles, la Station d’informatique musicale de l’Ircam (ou Sim) occupe une place de choix. D’abord parce qu’elle unifie des fonctions jusqu’alors réparties entre des dispositifs distincts : synthèse, traitement des sons, synchronisation des événements musicaux et contrôle en temps réel des instruments analogiques. Reflet d’un souhait exprimé dès le lancement du projet, en 1989, cette réunion fait de la Sim un véritable ordinateur » de concert » opérant en temps réel.
L’environnement technologique
Matériellement, la Sim, intégrée à l’architecture de l’ordinateur NeXT, est conçue de façon modulaire autour de trois cartes électroniques spécialisées, nommées ISPW (Ircam Signal Processing Workstation). Chacune de ces cartes comprend deux microprocesseurs Intel i860 d’architecture Risc (Reduced Instruction Set Computer), capables d’exécuter ensemble jusqu’à 200 millions d’opérations par seconde (soit une capacité de gestion de 100 oscillateurs simples ou de 100 filtres récursifs à un taux d’échantillonnage de 44.1 Khz, qui est celui du disque compact) et une large zone de mémoire permettant de stocker un grand nombre d’échantillons de sons. Cette réduction du nombre des microprocesseurs s’est révélée capitale, puisqu’elle a permis aux concepteurs de la Sim d’unifier la synthèse et le contrôle en temps réel, ce qui représente un progrès notable par rapport à la 4X. L’exploitation d’un seul microprocesseur assurant à lui seul ces opérations sous Unix est prévu pour l’horizon 2000.
Pour offrir un nombre satisfaisant d’entrées et de sorties de sons analogiques et numériques, une petite carte (Piggy board) s’est greffée sur la carte principale : 8 lignes AES/EBU (standard des lignes audionumériques), dont 4 peuvent être analogiques, sont ainsi disponibles. Ces lignes servent de liaison entre les différentes machines numériques pour l’enregistrement ou la transmission. Multipliées par le nombre de cartes, ce sont donc 24 entrées audio qui sont disponibles pour le traitement des instruments acoustiques.
Des connections en réseau local ou public permettent en outre aux 60 Sim d’ores et déjà utilisées dans plusieurs conservatoires et centres de recherche et de création du monde entier (en Espagne, Suède, Finlande, Allemagne et Belgique, mais aussi au Japon, aux U.S.A., au Canada, au Brésil et en Australie) de partager leurs ressources. Cette communication, rendue possible grâce à la commercialisation de la Sim assurée par la société américaine Ariel, se révèle de première importance, car elle garantit une stabilité appréciable des méthodes de production et favorise la constitution d’un véritable répertoire musical.
On apprend dans le paragraphe précédent, qu’il a été fabriqué 60 Sim. On sait également que l’article est de 1993 et comme la dernière production des cartes M860 et Piggy est de 1992. Maintenant, sachant que chaque Sim ne pouvait pas être équipées a la fois de 3 cartes M860 (électriquement trop gourmandes pour une seule alimentation d’un cube NeXT) d’un lecteur magnéto-optique et d’un disque dur (également gros consommateur électrique), on peut donc supposer que moins de 100 cartes ISPW on été fabriquées…
J’en possède six… dont trois dans un NeXT cube modifié pour soulager son alimentation électrique.
Les outils de création
Mais l’enjeu principal de la Sim est son environnement logiciel, conçu pour être porté sur plusieurs générations de matériel. Actuellement, les logiciels pratiqués par les compositeurs sont Max (ainsi intitulé en hommage à Max Mathews, pionnier de l’informatique musicale), l’exécutif FTS (Faster Than Sound) et l’éditeur de sons. Conçu initialement pour le MacIntosh et disponible aujourd’hui sur NeXT, Max, écrit en langage C, permet la programmation graphique des algorithmes de synthèse, de traitement et de contrôle exécutés en temps réel par FTS. L’algorithme de synthèse est défini par un » patch « , comme une collection de boîtes reliées entre elles par des lignes. Ainsi miniaturisée et interactive à l’écran, cette écriture décrit un câblage virtuel entre les différents opérateurs spécialisés dans le traitement du signal sonore (filtre, transformée de Fourier rapide, retard, oscillateur, table d’onde, vocoder, réverbération, générateur et suiveur d’enveloppe, etc.). Ces opérateurs sont mis à la disposition du musicien dans une bibliothèque qui contient également les principales techniques de synthèses actuellement utilisées (modulation de fréquence, synthèse formantique, additive, etc.). Indépendamment de la synthèse, le contrôle des entrées permet de jouer sur la hauteur, la durée, le timbre ou tout autre paramètre du son. De son côté, l’éditeur permet de manipuler les sons grâce à une représentation graphique des sons à la fois au niveau spectral (amplitudes et fréquences) et temporel (hauteurs et temps). Tout son est en outre directement enregistrable sur disque sous forme numérique.
Il y a quelques années (vers 2002 il me semble), nous avons (Myriam et moi même) assisté a l’IRCAM à la démonstration d’un instrument vraiment hors du commun le ou la (?) Syntharp.
De ce que j’en ai compris, cet instrument est un hybride (croisement) entre une harpe et un synthétiseur additif. Les cordes de la harpe sont mises en vibration par des électroaimants disposés de part et d’autre, je veux dire au dessus et en dessous de chaque paire de cordes, comme on le voit sur la photographie suivante :
La fréquence et l’intensité des vibrations sont calculées par un dispositif électronique lui-même contrôlé par un ordinateur et donc par un logiciel (CELERINA). On ne trouve pas beaucoup d’informations concernant cette machine sur le web… Et, c’est bien dommage !
Voici des vidéos de démonstrations (de 2023 ):
Les deux créateurs :
John FluryArion Pascal
J’ai trouvé des pseudo biographies (en Anglais) de : Pascal Arion et John Flury qui semblent tous les deux être à l’origine du projet :
A sophisticated electronic force field induces vibration to the strings. Using this technique, every partitial can be accessed without physically touching the string. The syntharp reacts directly to any signal envelope given – even very sharp attacks. Thus the composers can access the microcosm of the partitial structure of a string. The Syntharp makes the link between modern sound generation techniques (computers, synthesizers) and the acoustic world of strings.
Arion Pascal (born 1957) studied classical guitar and composition at the conservatory of Zurich. Over 10 years ago, he has started to develop the Syntharp I, followed by the Syntharp II which has been presented at the Frankfurt Music Fair 2002. The project has received an award from the Ausserrhodish Culture Foundation. The interstate technical college of Buchs (CH) has collaborated in designing CAD and electric circuits.
John Flury (born 1976) studies music and software engineering in Zurich, he is working on fundamental analysis and sound design for the Syntharp as well as software that enables interactive realtime composition using sensory input.
Pour l’instant le site web n’est pas terminé (il n’est plus en ligne en fait), il semble y avoir quelques soucis avec la version Anglaise : www.syntharp.com
On trouve quelques sources d’informations sur le web, mais souvent dans la langue de Goethe (certains des liens sont HS) :
Je me suis transformé en pilleur de N.E.D. Synclavier (honte à moi) !
En effet la semaine dernière, j’ai acheté à Fred un ami, le boîtier « rack CPU » de son Synclavier II.
Petit retour en arrière…
Ce Synclavier II, comprenait : le rack (c’est là que se trouve l’intelligence de la machine), le VPK (Velocity/Pressure Keyboard) c’est le grand et beau clavier laqué noir (finition piano avec touché lourd), un lecteur de disquette HD; un transformateur 220V/110V, un ancêtre de l’informatique un terminal Digital VT640 et la totalité des « flight cases » qui vont avec le système !
Et bien tout cela, il l’a fait venir des U.S.A. vers le mois le mai 2007… Par la suite, ayant quelques soucis de fiabilité avec ses disquettes systèmes et également avec le disque dur, il m’a contacté !
Après avoir échangé quelques mots, je l’ai aidé à rendre de nouveau fonctionnel son système. Après quelques manipulations et avec l’aide de Laurent (un autre ami processeur d’un Synclavier II), nous avons réussi à faire redémarrer cette machine. Enfin, rien n’est vraiment si simple que ça avec ces machines 😉
Quelques temps après (en septembre), Fred a fait l’acquisition d’un Synclavier 3200 ! Il passe à la catégorie supérieure ! Mais c’est une autre histoire… Ainsi, il décide de basculer la partie synthèse F.M. du Synclavier II dans le 3200, et de garder le VPK, mais n’ayant plus besoin du boitier CPU, il me la proposé pour un prix raisonnable (pour ce genre de machine).
Un Synclavier 3200 c’est beau et volumineux !
Vu de 3/4 :
De face :
De dernière :
Bon, je reviens à mon arithmétique synclaviesque…
Chez moi un Synclavier II + un Synclavier II = un nouveau Synclavier II plus performant…
Et oui, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Haa… Je plagie Antoine Laurent de Lavoisier !
Mon Synclavier II avant transformation (à l’époque où il était encore chez son ancien propriétaire et ami candor chasma :
Les deux boitiers à la fois :
Donc dans le boitier que j’ai acheté, il y avait beaucoup de choses intéressantes ! Et en particulier un certain nombre de cartes :
Je m’explique : dans le nouveau boitier rack 19″, il y a maintenant (en plus de certaines anciennes cartes) les cartes suivantes :
1 x M512K-187 (carte mémoire étendue de 512KWord, c’est à dire de 1 MOctets)
1 x D16-385 (carte Timer)
1 x MFC1-877 (carte de boot et terminal)
1 x FPSM-286 (carte CPU ABLE type C, 1ere partie)
1 x FPRM-185 (carte CPU ABLE type C, 2eme partie)
1 x M32K-283 (carte mémoire directe de 32KW, c’est à dire 64 KOctets)
1 x D72 SMPTE-286 (carte de lecture de code SMPTE, c’est à dire de synchronisation temporelle)
Il y a aussi un module sous forme d’un rack 19″ 1U, c’est :
1 Clock interface module CIM-1 (module diviseur de note, il permet la synchronisation avec des anciens magnéto, etc…)
Fred avait intégré dans un rack 19″ 1U, un lecteur de disquette HD 5.25″, deux alimentations à découpages et un disque dur SCSI. J’ai modifié le rack, refait et ajouté des trous proprement. J’ai retiré une des alimentations, refait tous les câbles, nappes et soudures. J’ai ajouté le sélecteur de numéro SCSI, et les deux leds permettant la visualisation de l’activité du disque dur et l’état de l’alimentation électrique, refait la connectique du bouton de boot (il manquait le GND), et pour terminer, donné un coup bombe de peinture noir pour refaire la façade !
Maintenant, il reste ces cartes et autres (disponibles à la vente ou l’échange) :
1 x M32K-283 (carte mémoire directe de 32KW, c’est à dire 64 KOctets)
2 x M128K-984 (carte mémoire étendue de 128KWord, c’est à dire de 256 KOctets)
1 x D4567-679 (carte arithmétique)
1 x D100A-285 (carte controleur pour lecteur Double Densité)
1 x D300-1077 (carte CPU ABLE Type B, 1ere partie)
1 x D1-777 Sequencer (carte CPU ABLE Type B, 2eme partie)
2 x MFC1-877 (carte de boot et terminal)
1 x SK2-482 (carte interface pour ORK et VPK)
1 x D24 SCSI-186 (carte SCSI avec un connecteur à 34 pins)
1 x D40-679 (carte série pour imprimante et modem)
1 x CPU BIN IB21-1079 (rack et fond de panier pour CPU)
1 x RACK 9U
1 x Alimentation « discrète » 5V35A en 115/220v
Par contre, je suis un petit peu déçu… le BIN CPU c’est à dire le rack avec le fond de panier qui héberge la partie ordinateur du Synclavier est du même type que celui qui est dèjà dans mon Synclavier II. C’est un BIN CPU pour CPU ABLE A et B, il est composé de 32 logements de carte dont uniquement 21 enfichables sur le BUS. L’ABLE est le nom du processeur (entièrement en composants TTL au format DIP) des Synclavier. En voici une photographie :
C’est bien dommage quand on sait qu’il existe la dernière version de BIN CPU pour CPU ABLE C et D avec 25 logements réellement utilisables, comme sur la photographie suivante :
Ce BIN CPU pour ABLE A et B, devrait être suffisant, n’ayant pas besoin de 25 logements… pour l’instant.
Comme, je suis en plein bricolage dans le boîtier, j’en profite pour modifier l’arrière du rack FM pour évacuer l’air chaud qui est bloqué du coté des alimentations et qui chauffent énormément. Cela, simplement en ajoutant un ventilateur ! C’est du travail, mais heureusement j’ai une perceuse colonne DREMEL, ou comment faire une grande ouverture à l’aide d’un cercle de petits trous.
Le rack avant la modification vu de face :
Le rack après, toujours vu de face (mais avec un grand trou dans la plaque en aluminium et un ventilateur en plus):
Et de derrière :
Jusqu’à maintenant, j’utilisais le Synclavier II avec une version « H » du logiciel système, ce logiciel avait la spécificité de fonctionner uniquement à partir de lecteur de disquette double densité…
évidement, j’avais deux lecteurs DD. Il y a quelques temps, j’avais ajouté : une carte SCSI et un disque dur SCSI, 512KW de mémoire étendue, et une carte contrôleur pour lecteur de disquette HD mais la version « H » du logiciel n’était pas capable de gérer ces périphériques.
Maintenant mon Synclavier II tourne avec une version « M » du logiciel système !
J’ai également droit à quelques nouvelles fonctionnalités :
Et surtout une énorme bibliothèque d’environ 6000 sons FM sur le disque dur ! Ca me change de la version « H » et ces 256 sons qui étaient disponibles sur les quatre disquettes double densité !
Pour contrôler le Synclavier II, j’utilise les deux logiciels suivants : TermulatorX et InterChangeX sous Mac OS/X. Ces logiciels sont développés par Cameron W. Jones de www.synclavier.com le seul créateur encore actif de l’équipe des trois du début de N.E.D.
TermulatorX est un émulateur de terminal VT640 (il accepte l’interprétation des primitives graphiques), il permet d’afficher le visuel du Synclavier. InterChangeX permet d’accèder en lecture et écriture au disque dur du Synclavier via une interface SCSI, et ainsi de faire des copies de sauvegardes, etc… Et donc également d’échanger entre utilisateurs les sons , séquences, etc…
Bon, après tout ce bricolage, nous allons enfin pouvoir utiliser notre Synclavier II dans sa nouvelle version. Nous avons quelques projets musicaux…avant l’arrivée d’un VPK (à restaurer?) pour compléter notre studio.
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