EML • ElectroComp Model 500

Pour encore quelques jours, j’ai un très rare pensionnaire, un Electronic Music Laboratories (EML) ElectroComp Model 500.

Le Model 500 est un synthétiseur analogique monophonique a deux oscillateurs, produit à moins de 300 exemplaires entre 1973 – 1984.

Vous prouvez remarquer une légère modification / ajout. Il s’agit du gros potentiomètre circulaire juste au-dessus du clavier à droite, il permet de contrôler le mixe de la réverbération à ressort.

Il y a quelques curiosités, comme le trou « artisanal » dans la planche de bois arrière. Ce dégagement permet l’accès aux : interrupteur, porte fusible, au câble et à la prise en 110 v !
Aux deux extrémités de cette planche sont disposés des enrouleurs de câbles.

Un joli profil.

Gros plans sur la façade.

De belles couleurs (noir, rouge, bleu et gris métallique).

Cette machine est chez moi pour un gros décrassage, et surtout un dépannage électronique. Réparation du « Glide » et du potentiomètre de volume de l’oscillateur 2, réparation de toutes les touches du clavier, en effet les amortisseurs en caoutchouc étaient cuits, et certains avaient même commencé à oxyder le métal… Maladie récurrente de ces vieilles machines !

Les touches n’étaient plus fiables et le touché détestable, sans parler du bruit…

Pendant le dépannage j’ai fait une petite vidéo/photos des étapes de la réparation et suivie d’une pseudo démonstration audio/vidéo…

Une fois de plus, on ne trouve pas beaucoup de ressources à propos de cette marque et de ce modèle sur le web.
Je donne ici le manuel utilisateur et les schémas de la machine.

Vous pouvez aussi jeter un œil sur l’une des rares pages sur l’EML 500.

Sequential Circuits Prophet 5

Depuis le début de l’année, j’ai eu l’occasion d’installer quelques interfaces cassette sur des Sequential Circuits Prophet (5 Rev 2).

J’en ai profité pour faire une petite vidéo de test d’une des ces machines, et, tout particulièrement, j’ai essayé de mettre en avant la section filtre…

J’ajouterai bientôt des informations techniques plusieurs versions d’EPROM, etc…

RSF – Kobol

Vendredi dernier, j’ai procédé a quelques travaux de maintenance sur un trop rare RSF kobol.

Cette machine est vraiment superbe tant au niveau du son (le plus important pour moi), mais également au niveau de l’objet… cette superbe interface, cette boiserie 🙂 Et en plus, c’est un machine Française ! Trop Rare objet dans la nébuleuse des synthétiseurs !

Ci-joint une vidéo du pensionnaire :

Il reviendra sûrement très bientôt pour que je finisse le travail.

Tout ce que je possède sur l’E-MU Emulator IIIXP

Dans la suite de ce que j’avais fait pour l’Elka Synthex, j’ai décidé de mettre en ligne tout ce que je possède sur l’E-MU Emulator IIIXP (et IIIXS)…

E-MU logo

Il existe 4 modèles d’Emulator III XP/S repartis en 2 catégories :
Les XS sont les modèle équipés de l’option échantillonnage (anagogique / numérique), les XP sont uniquement équipé d’une entrée et d’une sortie numérique (S/PDIF et AES/EBU).
Dans la catégorie de base (8 Mega Octets de RAM, et pas de disque dur)

    EIIIXP Modèle 6100
    EIIIXS Modèle 6103

Et la catégorie turbo (32 Mega Octets de RAM, Disque dur SCSI interne)

    EIIIXP Model 6101
    EIIIXS Model 6104

Documentation :

Publicité en Anglais

    1,4M

Publicité 1 en Anglais

    2,8M

Brochure en Anglais

    138K

Manuel de l’utilisateur

    856K

Manuel de la télécommande Macintosh

    595K

Ajouter les logiciels a télécharger : emulatorarchive

La liste et les images des CDROM de « Emulator IIIX: Sample Library ».

Quelques liens :

http://eiiiforum.comhttp://www.emulatorarchive.com

Dégration des vieux équipements… Quelles solutions ?

Hier à l’occasion d’un ré-aménagement de ma « réserve-débarras », j’ai eu la mauvaise surprise de découvrir que certains de mes vieux équipements s’étaient dégradés. En effet, les anciens moniteurs qui avaient été stockés dans ma réserve pendant plusieurs années avaient un genre de bulles dans la partie visualisation des moniteurs.

Pourtant ces terminaux avaient été préalablement nettoyés avant leur stockage.

Vieux terminaux
Cela concerne en particulier un digital VT100 et un Lear Siegler INC ADM-3A.

Ils étaient à l’abri de la lumière et protégés contre l’humidité et la poussière. Mais ça n’a rien changé !

Le terminal « Lear Siegler INC » modèle ADM-3A fabriqué en 1977.
Lear Siegler INC ADM-3A

Le terminal « digital » modèle VT100 – VT640 de 1978 avec l’extension graphique « Retro-Graphics » Terminal Enhancement capable de traiter les primitives graphiques.
digital VT100

Maintenant, il y a semble-t-il des champignons qui se sont développés entre le tube du moniteur et la couche de protection renforcée (en résine ?). Ces champignons se développent dans des petites bulles coincées entre le tube et la couche de protection. Encore que… En regardant plus consciencieusement, j’ai l’impression que les bulles sont disposées sur plusieurs niveaux dans la couche de protection du tube. Je ne sais pas en quelle matière est composé cette protection (on dirait de la résine).

Une autre hypothèse plus logique serait liée à la dégradation naturelle des polymères composant cette résine de protection.

Voici ce que cela donne :

LSI ADM-3A

digital VT100

Que faire ?
LSI ADM-3A

Quelle sont les solutions pour stopper voire éliminer ces parasites ?

J’ai trouvé des informations dans l’article « Point de vue sur la conservation-restauration des matières plastiques » de Sylvie Ramel.

Conservation :

– La lumière est le premier risque majeur de dégradation chimique menant à la modification visuelle et à terme, une perte quasi totale de la matière. Les matières plastiques sont toutes susceptibles de posséder des défauts chromophores prêts à réagir avec une énergie lumineuse. Selon la nature des rayonnements, leur interaction avec la matière est plus ou moins importante. Les ultraviolets sont les plus redoutés car leur énergie est suffisante pour entraîner la scission de la chaîne macromoléculaire. Les infrarouges élèvent la température et peuvent catalyser les dégradations chimiques en cours. La première mesure de prévention consiste donc à contrôler la nature des rayonnements en éliminant a maxima les ultraviolets et en réduisant la quantité d’infrarouges.
– La limitation de l’humidité relative permet de réduire les risques de dégradation chimique par hydrolyse et la formation d’acides à la surface des objets.
– La température influe quant à elle sur la cinétique de dégradation chimique des plastiques et l’exsudation ou la sublimation des additifs tels que les plastifiants. Mais les matières plastiques moulées sont susceptibles de se déformer lors d’une exposition à une température trop basse.

= Les taux à respecter ne sont, pour l’instant, définis par aucune étude mais issus de l’observation et de la prise en compte de l’aspect composite des objets contenant des plastiques. Ils oscillent suivant la littérature entre 40 % et 55 % pour l’humidité relative et 15°C à 20°C pour la température. Parallèlement à la gestion des conditions environnementales, le suivi et le contrôle des facteurs aggravants telles que le confinement ou la mise en contact avec des matériaux inadéquats réduit les vitesses de dégradation.

Je vous conseil de lire ce document également : Etude de dégradations particulières sur deuxécrans cathodiques, un digital VT220 et digital VR201 conservés au Musée Bolo, EPFL

Etalonnage du Fairlight C.M.I. IIx

Ayant changé il y a quelques mois l’ensemble des câbles audio qui relient mon Fairlight C.M.I. IIx a ma patchbay, ce qui a été grandement bénéfique ! Comme quoi, il ne faut absolument pas négliger le câblage et la connectique ! Donc, la suite logique a été de vérifier pour la première fois depuis sue je le possède (~18 ans) l’étalonnage des cartes audio de mon C.M.I. IIx

 

J’ai testé les signaux avec mon HP 1631A (analyseur logique / oscilloscope).

Ci joint quelques images correspondants a plusieurs étapes de l’étalonnage !

J’ai vérifié les niveaux de sortie sur la carte audio qui est a l’arrière du C.M.I.

J’ai vérifié les niveaux de sorties via le vu mètre de ma Fostex Foundation 2000.

Tout ce que je possède sur l’Elka Synthex

Suite a plusieurs demandes, j’ai décidé de mettre en ligne tout ce que je possède sur l’Elka Synthex…

synthex logo

Documentation :

ouvert

Eprom (Pour un Synthex MIDI):

Eprom

Preset (au format audio) :

Quelques liens :

L’arithmétique des Synclavier selon moi…

Je me suis transformé en pilleur de N.E.D. Synclavier (honte à moi) !
En effet la semaine dernière, j’ai acheté à Fred un ami, le boîtier « rack CPU » de son Synclavier II.

Petit retour en arrière…

Ce Synclavier II, comprenait : le rack (c’est là que se trouve l’intelligence de la machine), le VPK (Velocity/Pressure Keyboard) c’est le grand et beau clavier laqué noir (finition piano avec touché lourd), un lecteur de disquette HD; un transformateur 220V/110V, un ancêtre de l’informatique un terminal Digital VT640 et la totalité des « flight cases » qui vont avec le système !

Et bien tout cela, il l’a fait venir des U.S.A. vers le mois le mai 2007… Par la suite, ayant quelques soucis de fiabilité avec ses disquettes systèmes et également avec le disque dur, il m’a contacté !

Après avoir échangé quelques mots, je l’ai aidé à rendre de nouveau fonctionnel son système. Après quelques manipulations et avec l’aide de Laurent (un autre ami processeur d’un Synclavier II), nous avons réussi à faire redémarrer cette machine. Enfin, rien n’est vraiment si simple que ça avec ces machines 😉

Quelques temps après (en septembre), Fred a fait l’acquisition d’un Synclavier 3200 ! Il passe à la catégorie supérieure ! Mais c’est une autre histoire… Ainsi, il décide de basculer la partie synthèse F.M. du Synclavier II dans le 3200, et de garder le VPK, mais n’ayant plus besoin du boitier CPU, il me la proposé pour un prix raisonnable (pour ce genre de machine).

Un Synclavier 3200 c’est beau et volumineux !
Vu de 3/4 :

De face :

De dernière :

Bon, je reviens à mon arithmétique synclaviesque…

Chez moi un Synclavier II + un Synclavier II = un nouveau Synclavier II plus performant…
Et oui, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Haa… Je plagie Antoine Laurent de Lavoisier !

Mon Synclavier II avant transformation (à l’époque où il était encore chez son ancien propriétaire et ami candor chasma :

Les deux boitiers à la fois :

Donc dans le boitier que j’ai acheté, il y avait beaucoup de choses intéressantes ! Et en particulier un certain nombre de cartes :

Je m’explique : dans le nouveau boitier rack 19″, il y a maintenant (en plus de certaines anciennes cartes) les cartes suivantes :

1 x M512K-187 (carte mémoire étendue de 512KWord, c’est à dire de 1 MOctets)
1 x D16-385 (carte Timer)
1 x MFC1-877 (carte de boot et terminal)
1 x FPSM-286 (carte CPU ABLE type C, 1ere partie)
1 x FPRM-185 (carte CPU ABLE type C, 2eme partie)
1 x M32K-283 (carte mémoire directe de 32KW, c’est à dire 64 KOctets)
1 x D72 SMPTE-286 (carte de lecture de code SMPTE, c’est à dire de synchronisation temporelle)

Il y a aussi un module sous forme d’un rack 19″ 1U, c’est :
1 Clock interface module CIM-1 (module diviseur de note, il permet la synchronisation avec des anciens magnéto, etc…)

Fred avait intégré dans un rack 19″ 1U, un lecteur de disquette HD 5.25″, deux alimentations à découpages et un disque dur SCSI. J’ai modifié le rack, refait et ajouté des trous proprement. J’ai retiré une des alimentations, refait tous les câbles, nappes et soudures. J’ai ajouté le sélecteur de numéro SCSI, et les deux leds permettant la visualisation de l’activité du disque dur et l’état de l’alimentation électrique, refait la connectique du bouton de boot (il manquait le GND), et pour terminer, donné un coup bombe de peinture noir pour refaire la façade !

Maintenant, il reste ces cartes et autres (disponibles à la vente ou l’échange) :
1 x M32K-283 (carte mémoire directe de 32KW, c’est à dire 64 KOctets)
2 x M128K-984 (carte mémoire étendue de 128KWord, c’est à dire de 256 KOctets)
1 x D4567-679 (carte arithmétique)
1 x D100A-285 (carte controleur pour lecteur Double Densité)
1 x D300-1077 (carte CPU ABLE Type B, 1ere partie)
1 x D1-777 Sequencer (carte CPU ABLE Type B, 2eme partie)
2 x MFC1-877 (carte de boot et terminal)
1 x SK2-482 (carte interface pour ORK et VPK)
1 x D24 SCSI-186 (carte SCSI avec un connecteur à 34 pins)
1 x D40-679 (carte série pour imprimante et modem)
1 x CPU BIN IB21-1079 (rack et fond de panier pour CPU)
1 x RACK 9U
1 x Alimentation « discrète » 5V35A en 115/220v

Par contre, je suis un petit peu déçu… le BIN CPU c’est à dire le rack avec le fond de panier qui héberge la partie ordinateur du Synclavier est du même type que celui qui est dèjà dans mon Synclavier II. C’est un BIN CPU pour CPU ABLE A et B, il est composé de 32 logements de carte dont uniquement 21 enfichables sur le BUS. L’ABLE est le nom du processeur (entièrement en composants TTL au format DIP) des Synclavier. En voici une photographie :

C’est bien dommage quand on sait qu’il existe la dernière version de BIN CPU pour CPU ABLE C et D avec 25 logements réellement utilisables, comme sur la photographie suivante :

Ce BIN CPU pour ABLE A et B, devrait être suffisant, n’ayant pas besoin de 25 logements… pour l’instant.

Comme, je suis en plein bricolage dans le boîtier, j’en profite pour modifier l’arrière du rack FM pour évacuer l’air chaud qui est bloqué du coté des alimentations et qui chauffent énormément. Cela, simplement en ajoutant un ventilateur ! C’est du travail, mais heureusement j’ai une perceuse colonne DREMEL, ou comment faire une grande ouverture à l’aide d’un cercle de petits trous.

Le rack avant la modification vu de face :

Le rack après, toujours vu de face (mais avec un grand trou dans la plaque en aluminium et un ventilateur en plus):

Et de derrière :

Jusqu’à maintenant, j’utilisais le Synclavier II avec une version « H » du logiciel système, ce logiciel avait la spécificité de fonctionner uniquement à partir de lecteur de disquette double densité…
évidement, j’avais deux lecteurs DD. Il y a quelques temps, j’avais ajouté : une carte SCSI et un disque dur SCSI, 512KW de mémoire étendue, et une carte contrôleur pour lecteur de disquette HD mais la version « H » du logiciel n’était pas capable de gérer ces périphériques.

Maintenant mon Synclavier II tourne avec une version « M » du logiciel système !

J’ai également droit à quelques nouvelles fonctionnalités :

Et surtout une énorme bibliothèque d’environ 6000 sons FM sur le disque dur ! Ca me change de la version « H » et ces 256 sons qui étaient disponibles sur les quatre disquettes double densité !

Pour contrôler le Synclavier II, j’utilise les deux logiciels suivants : TermulatorX et InterChangeX sous Mac OS/X. Ces logiciels sont développés par Cameron W. Jones de www.synclavier.com le seul créateur encore actif de l’équipe des trois du début de N.E.D.

TermulatorX est un émulateur de terminal VT640 (il accepte l’interprétation des primitives graphiques), il permet d’afficher le visuel du Synclavier.
InterChangeX permet d’accèder en lecture et écriture au disque dur du Synclavier via une interface SCSI, et ainsi de faire des copies de sauvegardes, etc… Et donc également d’échanger entre utilisateurs les sons , séquences, etc…

Bon, après tout ce bricolage, nous allons enfin pouvoir utiliser notre Synclavier II dans sa nouvelle version. Nous avons quelques projets musicaux…avant l’arrivée d’un VPK (à restaurer?) pour compléter notre studio.