MuStudio notre "home studio" !

MuStudio
Le Studio

Depuis toujours passionné de musique électronique, j’ai commencé très jeune à écouter de la musique électro-acoustique : Jarre, Kraftwerk, Tangerine Dreams, Vangelis, Philip Glass, PinkFloyd, etc.. En grandissant, je me suis orienté vers des formations techniques : électronique, informatique, les ordinateurs… Et ainsi naturellement, je me suis franchement plongé dans le « ventre » des synthétiseurs ! En 1989, j’ai entrepris de monter avec mes modestes moyens de l’époque un environnement de composition sonore avec au début, des machines plutôt dites numériques (Akai S950, Fairlight CMI IIx, Yamaha SY77). Au fur et à mesure, j’ai agrandi et complété la famille ! En suite, avec ma femme nous avons acquis toujours dans le numérique un Synclavier II, et j’ai récupéré avant la benne (et oui c’est possible!) et restauré un Synclavier I, également un Emulator II (qui ne fonctionne toujours pas), un Emulator IIIXP et un Yamaha TG77, le petit dernier le Moog Etherwave et quelques autres bricoles…

Les claviers
Les claviers

Maintenant, nous allons essayer d’équilibrer cette collection avec de l’analogique, peut être un modulaire (Korg PS3300 ou Studio-66 Synthesizer System). Mais c’est une autre histoire…

Les machines en rack
Les machines en rack

Mais un studio ce n’est pas que des machines pour faire du « son », il faut l’équipement qui va autour, et pour l’instant, chez nous c’est plutôt pauvre… Humm, en fait, plutôt peu cohérent !

Pour l’enregistrement, nous avons l’excellent « direct 2 disk » Fostex Foundation 2000 (F2K), et son merveilleux contrôleur à écran tactile. Cette machine a été conçue par l’ancienne équipe de développement des Synclavier de Ned.

Nous avons également, pour les manipulations et divers traitements sonores, une sgi Octane2 qui incorpore l’Adat nativement… et donc s’interface parfaitement avec la F2K.

La partie informatique...
La musique électronique sans ordinateur, c’est pas pour demain…

Depuis peu (après un gros travail de remise en état), nous avons une station NeXT Cube avec trois cartes ISPW couplées avec Max/FTS. Cette machine historique a été développée pour l’IRCAM et par ces équipes de recherche. Elle est très intéressante (même si pour certains potentiellement obsolète, mais, j’affectionne particulièrement, ces vielles machines de légende) pour ces capacités à créer visuellement via Max/FTS des « patch » permettant de manipuler facilement le son et les événements MIDI !

Max/FTS au travail
La NeXT fait tourner Max/FTS

Pour le MIDI, nous utilisons encore pour l’instant une interface Opcode Studio 4(8in,8out) qui fait office d’interface « patchbay » entre les différents intruments. Nous avons un ancien Macintosh Quadra 840av (et oui) pour faire tourner Opcode Vision Pro comme séquenceur et Galaxy plus comme éditeur de son (SY et TG), et d’autres outils pour les Emulator.

Octane et 840av
Octane et 840av

Au niveau de la table, c’est franchement la misère ! Nous n’avons qu’une très très modeste Fostex 2016, elle fait son travail, mais c’est vraiment limite…

Derrière cette petite chose, un très bon amplificateur NAD 2200 couplé à un système expérimental Stéréolith et à un caisson de basse…

Un Theremin pour quoi faire ?

On a craqué ! On a fini par acheter un Theremin !

Theremin Moog Etherwave

Je fabriquerai le mien quand j’aurai beaucoup plus de temps…

Petite histoire : Le Theremin est l’un des premiers instruments de musique électronique. Développé par le musicien et physicien russe Léon Theremin dans les années 1920, cet instrument exceptionnel répond aux seuls gestes du musicien, qui contrôlent le volume et la hauteur des sons. Grâce à ses sons uniques, entre violon, violoncelle et voix humaine, le Theremin fut utilisé par les plus grands. N’est-ce pas au Theremin que les Beach Boys faisaient allusion dans « Good Vibrations » ?

Une leçon par le maître créateur !


Leon Theremin donne une leçon à Paul Lansky pour jouer Glinka’s Skylark, il avait fait la même chose avec Lénine. Moscou, février 1991. Theremin a 95 ans dans cette vidéo !

Mais, un Theremin pour quoi faire?
Quelques éléments de réponse en vidéo :

ALMIR – Un Atelier de Lutherie Modulaire Interactif temps Réel

Présentation

ALMIR est un logiciel qui permet de créer et de jouer en temps réel des systèmes instrumentaux virtuels modulaires. Ces systèmes instrumentaux sont constitués de modules de production et de traitements interconnectés qui véhiculent et traitent des signaux sonores. Ils sont virtuels dans le sens où tous les traitements du signal sont effectués uniquement par logiciel.
Le terme atelier identifie un espace avec un ensemble d’outils permettant de créer des objets complexes à partir d’objets de base. La lutherie met l’accent sur la création d’instruments. La modularité désigne l’architecture basée sur des modules interconnectés. L’interactivité désigne la possibilité pour un opérateur d’interagir sur le comportement de l’instrument. Enfin, le temps réel désigne la propriété d’exécuter les traitements du son en temps réel, c’est à dire avec un temps de réponse non perceptible à l’échelle humaine.
ALMIR est constitué d’une bibliothèque de classes entièrement développée en C++. Bien que la version actuelle soit écrite pour Windows, le logiciel pourrait être aisément porté sur d’autres systèmes et plate-formes, car seules les entrées / sorties sur les périphériques de sons sont dépendantes du système. ALMIR s’exécute sur tout PC standard pourvu d’un système Windows 32 bits (95, 98, 2000, XP) et du composant système DirectSound, ainsi que d’une carte son standard. Il ne nécessite aucun autre matériel spécifique.

Historique

L’histoire d’ALMIR remonte au début des années 1980. Après une introduction aux pratiques musicales électro-acoustiques dans le cadre d’études universitaires en musicologie, nous avons abordé l’informatique musicale au sein du GAIV (Groupe Art et Informatique de Vincennes) dirigé par G.G. Englert (ENGLERT 1980).
Nous utilisions à l’époque le système de synthèse sonore numérique hybride Synclavier 1 de la firme New England Digital (NEDCO 1978). Ce système comprenait un synthétiseur numérique permettant de jouer simultanément 16 canaux de sons, avec la possibilité de définir pour chacun la forme d’onde, la fréquence, une enveloppe audio et une enveloppe modulante sous forme d’une suite de segments, le signal modulant permettant de moduler en fréquence un autre canal.
A la fin des années 1980, désireux d’exploiter les ressources disponibles sur les ordinateurs individuels PC (système, graphique, environnement de développement logiciel), mais soucieux de continuer à utiliser un dispositif de synthèse sonore permettant de définir précisément les paramètres de base du son, nous avons conçu avec A. Llop une interface matérielle et logicielle permettant de piloter le synthétiseur du Synclavier depuis un PC.
Nous avons ensuite développé un  » atelier logiciel d’informatique musicale interactif temps-réel  » (MARTINEZ 1996) utilisant cette interface. Avec l’accroissement en puissance des ordinateurs PC au milieu des années 1990, il est devenu possible d’effectuer la synthèse directe du son en temps réel sur l’ordinateur. Cela nous a conduit dans un premier temps à développer le logiciel V5 permettant d’émuler un Synclavier amélioré sur un PC.
ALMIR constitue l’aboutissement actuel de cette activité de recherche sur l’interactivité temps-réel et la synthèse sonore directe. Notre objectif est de créer des systèmes instrumentaux génériques et modulaires qui satisfont les contraintes du temps-réel sans matériel spécifique.

Nos influences ont été :

  • MUSIC V pour le concept de modularité généralisé (MATHEWS 1969).
  • Le synthétiseur analogique EMS VCS3 pour sa modularité, son interactivité temps-réel et son principe de commandes en tensions généralisé (GAIV 1977).
  • Le système NED Synclavier 1 pour son procédé de synthèse sonore numérique offrant l’accès aux paramètres de base du son (NEDCO 1978).
  • L’ISPW (IRCAM Signal Processing Workstation) pour sa modularité et ses possibilités de traitements du signal en temps-réel entièrement virtuels (LINDEMAN 1990, LIPPE, PUCKETTE 1991, 1993).

    Le texte intégrale de Lirio Martinez est disponible ici :
    L11_Martinez.pdf