Depuis le mois de septembre 2012 nous avons un Kurzweil 250, il est arrivé en panne (panneau de contrôle, LCD, clavier, groupes, pédale, alimentation, niveau de sortie) mais c’est pas bien grave, car, évidement, l’un de mes trucs c’est de réparer les synthétiseurs. Maintenant depuis quelques mois, il sonne de nouveau ! Au début de la rédaction de cet article, il restait encore quelques pannes sur les contrôles mais j’en suis venu à bout 🙂
J’ai réparée cette machine sur commande pour UVI et, ensuite elle a servi à faire la banque de sons du U1250.
Allez, j’en profite… un petit peu de publicité pour les logiciels et banques d’UVI 🙂
Ainsi, certaines de mes machines ont contribué à :
Darklight IIx pour le Fairlight CMI IIx
The Beast pour les NED Synclavier II et PSMT (Synthèses FM et échantillons).
ENERGY en fait le DKi Synergy en bonus sur le pack Vintage Legends.
et aussi une partie du Synthox pour l’Elka Synthex, visible dans la vidéo du U1250.
Revenons à notre sujet, le Kurzweil 250.
Globalement, c’est pour moi une bien belle découverte et une bonne surprise ce synthétiseur !
Un exemple sonore ? Visionnez la vidéo de Franck Lhermet sur son K250 :
Ce n’est peut-être pas un dinosaure, mais, il en a toutes les caractéristiques, à savoir : lourd et volumineux mais également puissant et respectable !
Physiquement, avec son clavier lourd de 88 touches équipé d’une vraie mécanique en bois, et ses deux molettes et deux pédales (les 4 sont assignables à tous paramètres) il en impose ! Le K250 n’est pas très épais, mais, il est très profond et très long (21 x 62 x 130 cm), et il pèse 43 kg pour le clavier et 10 kg pour le bloc pédale / alimentation (POD oui c’est le nom de ce bloc) !
Quelle est la synthèse sonore employée dans cette machine ? C’est à la fois un lecteur d’échantillon « intelligent » car agrémenté d’une logique / synthèse de restitution du son qui est paramétrée / adaptative et un échantillonneur allant de 12 bits à un minimum de 5 KHz et maximum de 25 KHz de fréquence d’échantillonnage pour les premières versions jusqu’à 16 bits en 50 KHz pour les dernières. La mémoire de stockage des échantillons est également variable en fonction des versions (de 1 à 4 méga octets, ce qui représente de 10 à 100 secondes d’échantillonnage).
Mais super efficace (pour rappel, c’est une machine de 1984), moins de 5 secondes pour démarrer et choisir l’un des 45 sons que l’on désire parmi la banque de base en ROM (la liste augmente à 300 sons si toutes les banques (A, B, C et D) sont installées) !
Les Kurzweil 250 ont été produits de 1984 à 1990, c’est une sacré durée de vie, à comparer et méditer sur ce qui se fait actuellement…
Cette durée de vie exceptionnelle permet d’expliquer aussi, et sûrement, le grand nombre de versions matérielles et surtout logicielles existant pour ces machines. Il existe trois déclinaisons physiques du K250 : la version clavier la plus répandue, la version expandeur (expander 250), et, la version rack (250 RMX).
Il existerait également un Kurzweil 225 RMX qui serait une version allégée du 250 RMX, et, un Kurzweil 250 Hyper un genre de super K250 avec toutes les options mais installées de base ! Mais ces deux modèles n’ont peut-être jamais été commercialisés, en effet pour le premier, je n’ai trouvé aucun document officiel en provenance de chez Kurzweil et pour le second, je n’ai que cette unique photo trouvée sur le web (remarquez les led positionnées au-dessus des touches sur toute la longueur du clavier, et, les 5 boutons supplémentaires au-dessus du réglage des volumes, la couleur de certains boutons, ainsi que les trappes (pour les extensions mémoire) sur la droite du clavier et pour finir le logo en relief) :
La version expandeur est la moins répandue :
La version rack :
Commercialisation :
A partir de 1984 jusqu’à 1988.
Caractéristiques :
Clavier : 88 touches en bois, vélocité (256 niveaux de réglage), ATM.
Type de Synthèse : Lecture d’échantillons. Synthèse additive en option. (Mémoire de 640 Ko (extensible à 2,5 Mo) [2 Mo en 1987, ext. à 6 Mo]).
Formes d’Ondes : Dents de scie ascendante et descendante, triangle et carré.
Polyphonie : 12 voix.
Multitimbralité : 12 voix.
Nombre de Générateurs : 12 DCO.
Enveloppes : 1.
Filtres : 1 (96 dB/Oct) [12 filtres].
Sons : 45 presets (extensibles à 300).
Split : 88 zones.
Affichage : LCD (2 x 24 car) rétroéclairé.
Effets : Chorus, flanger, vibrato, écho, retard (max 30 s).
Sorties Audio : Stéréo (12 mono en option ?).
Séquenceur : 7 900 notes (12 000 en 1987), 12 pistes polyphoniques Quantisation. Bouclage et contrôle de volume.
Poids : 43 kg.
Dimensions : 143 x 76 x 20 (LxPxH en cm).
Autres Caractéristiques :
Molettes de pitch bend et de modulation.
Les sons peuvent être mélangés.
6 layers.
Les sons créés ne peuvent être conservés qu’en stockage externe (Sur la version de 1987, 63 fichiers sons peuvent être sauvés en interne), et par la suite sur les cartouche de RAM échantillons.
Sampler en option [16 bits/ 44,1 kHz] (il faut alors utiliser un Macintosh pour l’édition graphique).
Cartes RAM de 1 ou 2 Mo.
Carte blocs de sons sur ROM (a blocs notés de A à D).
Options arrivées dans le temps de la production :
Une carte qui possède 12 sorties monodiques séparées pour les 12 pistes du séquenceur,
Réglages clavier et sons supplémentaires en options (en série sur l’expandeur) –> [Sound block A],
Carte SCSI,
Cartouche de RAM échantillons (sauvé avec une pile),
Il existait un logiciel d’édition sur Mac 512.
Maintenant il est très dur de trouver certaines pièces (composants) de rechange.
A l’avenir, je vais me fabriquer une carte interface ordinateur pour permettre au K250 de charger et sauver les sons depuis un Macintosh. J’ai déjà récupéré la totalité des banques « Kurzweil » dédiées au K250. J’ai motivé Franck Lhermet à me servir de bêta testeur (en attendant d’avoir ma propre interface), je lui ai fabriqué un câble de liaison Mac < -> K250, je lui ai aussi préparé un disque dur avec la suite de logiciels dédiés et toutes les banque de sons (environ 600).